La face immergée de l’iceblog

Le nombre de réactions provoquées par la note concernant Nip/Tuck m’a littéralement sidéré. Rien de très visible sur ce blog, juste de nombreux emails pour me demander comment j’avais vu ces épisodes non diffusés en France ou me faire simplement savoir que ça leur avait donné très envie de ne rater leur diffusion sous aucun pretexte. Et surtout, de plus en plus de remarques de mes potes, collègues, contacts professionnels qui en oublient souvent qu’ils me révèlent au passage tout simplement… qu’ils connaissent l’existence de mon blog et s’y intéressent. Ceux qui me lisent et ont eux-même un blog doivent mesurer le sentiment contrasté de fierté, d’impudeur, d’énergie, de gêne, de plaisir, de stupeur, de douceur et de responsabilité qu’on peut ressentir dans ces moments là. Le challenge : continuer à bloguer sans penser aux lecteurs, aux implications, sans créer de cadre trop contraint dans ce qui doit rester un espace de ma liberté. J’y veille mais ces commentaires, sous quelque forme que ce soit, sont tellement touchants que je serais presque destabilisé. Vite une note sur les RP, ça devrait calmer tout le monde !

Navigation à vue

Depuis une semaine, présentations multiples sur les blogs avec arrêt sur l’image d’un film qui bouge tellement vite qu’on s’étourdit. Passer en revue leur histoire, leur stade de maturité, leur environnement (RSS, podcasting…), les perspectives en volume et évolutions sur le fond, les expériences menées par des marques, des entreprises, des PDG, les enjeux pour le business, le tout en 1h00, relève du challenge. A chaque fois, pas assez de temps, difficile de faire des choix, le sentiment de faire découvrir un monde insoupçonné et des questions ou débats qui se rejoignent : les blogs sont-ils voués à disparaître tôt ou tard ? Comment mettre la main sur les blogs intéressants ? Sont-ils bien écrits ? Les blogs d’opinion ne parlent-ils pas que de blogs ? Comment mesurer la crédibilité d’un blog ? Lire un blog, est-ce que c’est aussi lire les commentaires ? Est-ce qu’un blogueur raconte forcément sa vie ? Est-ce que vous conseillez de lancer un blog ? Combien de temps ça prend de gérer un blog ?…

A chaque question, des théories, des pistes, rarement une réponse unique. Pour ce qui touche aux blogs existants, j’aime assez mettre à disposition une boîte à outils qui permet à chacun de se créer sa propre bulle, de se construire son propre chemin de découverte. Quant à lancer son propre blog, pour soi ou son entreprise, je lance invariablement en guise de réponse un "je ne sais pas" qui surprend toujours quand "on fait dans le conseil aux entreprises". C’est en fait une façon de rappeler que ce n’est pas parce qu’il s’agit de blogs qu’on doit s’interdire d’appliquer les même règles de bon sens que dans d’autres domaines : lancer un blog peut-être mais pour dire quoi, à qui, avec quels objectifs ? Est-on prêt à en accepter les règles du jeu ?

Le jeu de navigation d’un blog à l’autre via les liens est souvent difficile à illustrer. Il semble évident mais ne l’est pas. Le faire ici me semble un moyen adapté à travers une histoire sans importance de ma vie quotidienne de blogueur. Comment un blogueur découvre d’autres blogueurs à l’occasion de la publication d’une analyse pertinente sur les blogs ?

Parmi les blogs que je lis, ceux de Nico et Adam. Ces deux-là renvoient hier avec leur note respective "Faim et fin d’un monde" et "A lire absolument" vers le billet "Premier bilan" sur un blog que je ne connais pas : Faim d’un monde de Laurent Javault. Forcément, je ne peux pas ne pas cliquer sur le lien. Je lis l’analyse de Laurent (passionnante) qui s’arrête certes sur les blogs mais tellement bien, les commentaires (qui prolongent intelligemment le sujet), apprécie au passage la qualité sur le fond mais également la forme, ai très envie de commenter mais ce que j’ai envie d’exprimer y est déjà, au moins en filigrane et en très bien dit, j’y reviendrai peut-être plus tard… Je vais visiter le blog de quelques commentateurs (que je connais déjà ou moins, comme celui de Claire que je dois prendre le temps de mieux découvrir et commenter ce week-end) : le contenu de leur commentaire créé un lien avec moi, me donne envie de les lire aussi. Je fais le tour des derniers messages de Laurent et décide très vite de l’intégrer parmi les blogs que je lis à chaque nouvelle note grâce à mon leteur RSS. Le tout en une quinzaine de minutes.

Nip/Tuck Saison 3 : gore attitude

NiptuckLes fans -dont je suis- attendaient l’annonce de la programmation de la saison 3 de la série la plus culottée du moment : Nip/Tuck revient, en VOST, sur Paris Première, le 30 décembre à 23 h 10 puis chaque mercredi à partir du 11 janvier. Pour ceux qui suivent la série, inutile d’en dire plus. Une petite visite sur le site officiel de la chaîne cablée FXNetworks s’impose quand même pour profiter du jeux Cut the Beat et découvrir le portail et le blog du Carver (tapez "Main Menu" puis "The Carver"), personnage terrifiant apparu en saison 2 et forcément au coeur de l’intrigue de la saison 3.

Pour ceux que le phénomène Nip/Tuck n’a pas encore traversé, si vous cherchez du politiquement correct, si vous pensez que "Sous le Soleil" atteint les limites de l’érotisme à la télé ou que la violence de "Six Feet Under" dépasse le seuil du supportable, un conseil : continuez à éviter la série. Ne vous laisser pas abuser par la présence trompeuse au générique de Julian McMahon (rescapé du gentillet "Profiler" et insipide "Charmed"), vous risquez un choc anaphylactique d’une rare violence. L’une des marques de fabrique de Nip/Tuck, qui met en scène les aventures de deux chirurgiens esthétiques, est une tendance appuyée à proposer en gros plan et sans détour des opérations chirurgicales sanguignolantes. L’autre signe reconnaissable est la capacité à traiter, sur fond d’images lechées, des thèmes totalement trashs aptes à choquer le plus déjanté des fils cachés de Marylin Manson et Courtney Love (ok faut que je vérifie l’info sur d’éventuels enfants cachés de ces deux là…).

Si bon nombre de sujets ont déjà été abordés au cours des 2 premières saisons (homosexualité féminine, triolisme, transexualité, violeur en série…), la saison 3 place le curseur un cran plus loin (si tout va bien, la saison 4 devrait passer en crypté le samedi soir sur Canal…). Dans le désordre, chaque épisode apporte son lot de nouveaux thèmes jusque là inexplorés ou revisités en plus gore. Une nouvelle héroïne fait son apparition : Gina, digne représentante des plus grandes bitchs que la télé américaine ait faite, affiche parmi ses nombreux talents la capacité à s’envoyer en l’air dans une cabine de chantier avec l’ensemble des ouvriers qui compte forcément dans leurs rangs une lesbienne peu farouche. Un nouvel héros fait également, et de façon visiblement plus durable, son apparition dès le 3ème épisode : bisexuel assumé, l’une de ses premières répliques donne le ton "j’aime les femmes et en même temps, mais alors vraiment en même temps, j’aime les hommes". L’épisode suivant verra Sean, l’un des deux chirurgiens, mettre en pratique ses talents de proctologue sur son collègue Christian. Matt, fils de Sean, aura au préalable vérifié un épisode plus tôt son penchant pour les transexuels en testant un "pré-op". Parmi les malades, le cabinet verra passer une cinglée qui utilise le sperme de ses enfants comme crème de nuit, une néo-nazie, une greffe du visage (diffusé il y a 1 mois aux Etats-Unis, bien avant de faire la une des journaux du monde entier).

The_carver Evidemment, listé de cette façon, difficile d’imaginer un quelconque attrait autre que le voyeurisme pour cette série. Grave erreur : c’est intelligent, subtil, bien écrit, bien joué et bien réalisé. Le premier épisode de la saison 2005/2006 nous permet de retrouver Christian dans la facheuse posture où on l’avait laissé quelques mois plus tôt. Christian est pris au Piège du découpeur. "The Carver" est le violeur en série masqué dont le mode opératoire est de paralyser ses (toujours esthétiquement parfaites) victimes avant de les défigurer en dessinant un sourire au couteau tout en les violant. L’enjeu de la saison sera de découvrir la véritable identité du monstre masqué. Et évidemment, ce premier épisode donne immédiatement le ton, accrochez-vous…

Les vertus de la discrétion

D’un côté : Starting Over, lancé sur TF1 à la rentrée dans un grand battage médiatique, avec en toile de fond les déboires d’Evelyne Thomas, n’en finit plus de s’écrouler et s’apprête à disparaître des grilles en fin d’année.  En face, sur France 2 : la chaîne publique cartonne avec un jeu lancé dans la plus grande discrétion en 2003 avant d’être confié à Marie-Ange Nardi à la rentrée dans l’indifférence quasi-générale : Tout vu, tout lu. Le 28 novembre dernier, l’emission se payait même le luxe de battre un nouveau record d’audience pour la chaîne dans cette case horaire : presque 2 millions de téléspectateurs et 23.1% de part d’audience, quand sa concurrente plafonne à 1,8 millions à la même heure. Et alors me direz-vous ?

Je trouve qu’il y a plein de bonnes nouvelles dans cette histoire là.

D’abord, même si le jeu n’atteint pas des sommets d’intelligence, son concept se révèle d’emblée plus ambitieux que les 2 coachs qui n’hésitent jamais à plonger dans le ridicule. Pour mémoire, Tout vu, tout lu est "un quiz sur l’information nationale, sociale, économique, sportive, culturelle et étrangère, sollicite la mémoire des candidats sur ce qu’ils ont retenu des journaux d’information. Le jeu est basé sur un système de paris et d’enchères. Trois candidats sont en compétition durant trois manches. La première repose sur des événements qui ont eu lieu il y a un an. Les deux manches suivantes soumettent les candidats à des questions concernant l’actualité des derniers jours".

Ensuite, grâce à l’émission, il y a quand même un bon paquet de fans de Marie-Ange Nardi qui sont sortis de leur dépression post-pyramidesque que la présentation du Millionnaire n’avait pas suffi à consoler : voir un des sites consacrés à la dame ici. Et puis c’est quand même la dernière speakerine à être toujours à l’antenne… (Denise Fabre reste quand même sur le coup).

Surtout, ça démontre bien que les lancements marketés ne font pas le succès d’une émission télé dont la longévité est souvent inversement proportionnelle au bruit médiatique qui l’entoure. Les exemples sont multiples, pour n’en prendre qu’un, on se souvient de la plantade très commentée des niouzes de Ruquier sur TF1, à mettre au regard du succès qui se confirme dans le temps du même Ruquier sur France 2 avec On a tout essayé.

Un vrai Grand Prix RP pour bientôt ?

Mercredi dernier, 7 décembre, étaient remis le Grand Prix Stratégies des stratégies de communication 2006 qui couvrait les éditions d’entreprise, la publicité corporate, la communication événementielle et les Relations Publiques. La soirée, par souci de rythme, mettait en pratique la règle exposée en début de cérémonie : peu de discours, des photos pour les mentions, des remrciements rapides pour les lauréats. Soit, admettons que les illustrations présentées suffisaient à offrir le minimum de contenu requis pour certaines catégories : une création publicitaire, la mise en scène d’un événement ou un concept de magazine. Supposons que chaque spectateur avait révisé les règles du jeu, les critères de sélection du jury, autorisant ainsi à ne surtout pas les rappeler.

Mais que dire de la façon dont les RP ont été traitées ? Sur la base du peu d’informations communiquées, voici comment les prix dédiés étaient compris dans la salle : un Grand prix illustré par une pub, des concepts publicitaires "déclinés" en presse (Gaston Lagaffe pour Synthol, Dove), la tarte à la crème du dossier de presse créatif mais un peu creux (pas de procès d’intention mais la bouteille à la mer ne semble pas avoir reçu un échos extraordinaire dans les rédactions), des créations d’observatoire (Vania, Domoscope Unilever) dont on ne sait pas s’ils ont bénéficié d’une impulsion RP ou globalement marketing et enfin un prix attribué pour un observateur du jury qui ne comptait d’ailleurs pas un seul journaliste… A l’issue de 15 bonnes minutes de démonstrations d’absence totale de fond, les heureux gagnants ont bien sûr rappelé à quel point les RP étaient de plus en plus stratégiques dans l’entreprise. Tous les espoirs ayant porté sur ce temps de parole enfin accordé aux lauréats, nous avons enfin pu apprendre avec bonheur que la clé de la réussite du dispositif développé dans le cadre d’une com de crise était "la transparence totale" puis, se ravisant, au moins "dans tous les cas la vérité", on notera la différence.

Le pire est que je suis sûr que les lauréats on vécu la même frustration. On aurait aussi aimé entendre les 3 groupements impliqués sur le sujet (Syntec RP, IP&C et Synap).

Pour l’année prochaine, deux options. 1. La critique après coup, comme maintenant, le boycott, encore une fois, la révolte vaine. 2. Le courage d’aller au  front, présenter des dossiers, défendre des critères justes, imposer un minimum de justification (quelle solutions RP proposées pour quelle problématique ?), garantir un jury plus représentatif. Qui a envie de se bouger pour changer ça ?

Sorties ciné 2006

Le premier semestre 2006 s’annonce chargé en sortie ciné avec quelques belles affiches, pour la plupart à découvrir dès maintenant avec les sites officiels qui proposent bandes-annonces, teasers, surprises… Les dates indiquées sont celles des sorties en France :

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D’ici là, vous aurez tous vu King Kong, véritable chef d’oeuvre, je pèse mes mots (vu hier, je m’en remets difficilement…). Pour ceux qui aiment découvrir les bandes annonces très en avance, je vous conseille le site d’Apple, vous y trouverez notamment celle de Superman Returns.

Sauvé !

Merci à mes 15 fidèles lecteurs de s’être manifestés en 3 jours pour sortir ce blog de l’exil que je lui ai bêtement imposé tout seul sans même devoir recourir à un plan B. Ce que je retiens de l’expérience (en me nourrissant des commentaires évidemment) :

  • Faire vivre un blog n’a de sens qu’en y prenant du plaisir, sans se laisser perturber par ses audiences. D’ailleurs je ne comprends pas tout aux miennes, leurs évolutions, ce que ça signifie et ce n’est finalement pas le plus important. Pour mettre de la couleur, en fin de message, je mets en image la progression sur a semaine et en particulier dans une période où je n’ai pas posté (entre mardi et aujourd’hui), moi pas tout comprendre…
  • Ce plaisir se nourrit quand même en premier lieu des commentaires et enchanges liés. Il y a une dimension affective avec ceux qui commentent, je tiens  mes lecteurs sans même les avoir jamais rencontré pour la plupart. La qualité d’un blog se lit sans doute beaucoup à travers la qualité de ses commentateurs et je me trouve plutôt gaté sur ce point. Tout l’enjeu est de ne pas se laisser emprisonner par un besoin vital de commentaire…
  • L’"interdiction" de bloguer me créé une frustration au bout de 2 jours, moi qui pensait ne pas être accro… J’ai un peu regretté la (fausse bonne ?) idée du fishing mais il fallait que je teste ça aussi. Je ne le ferai plus.
  • Il me reste à trouver l’équilibre entre la gestion de mon blog et la visite des autres blogs dont j’ai largement profité au cours de ces derniers jours. Là il y a du boulot considérant le temps limité que je peux y consacrer chaque semaine…

Stats_dec_05_1 

Lecteur ô mon lecteur dis moi…

Désolé par avance pour la note trop longue, sans images, avec plein de parenthèses (c’est une spécialité que je partage assez largement avec pas mal d’autres blogueurs)… Si vous manquez de courage, de temps, d’alca-seltzer : allez directement à la dernière phrase, le reste franchement a un intérêt très limité. Si vous ressentez le besoin de savoir comment on en est arrivé là ou que votre côté masochiste exprime une envie frénétique de se faire flatter, il faudra compter 5 bonnes minutes de circonvolutions au bas mot (vues et revues, tout blogueur y passe un jour ou l’autre) avant de retomber de toute façon sur la fameuse dernière phrase. A vous de voir, je vous aurai prévenu…

Je me suis intéressé de près pour la première fois aujourd’hui aux statistiques de ce blog avec pour objectif de comprendre qui passait sur ces pages (dans l’hypothèse fragile où quelqu’un d’autre que moi et les quelques commentateurs que j’ai déjà remercié ici passerait par là) et ce qui les y amenait la première fois voire les fidélisait… Tout ça pour revenir à la motivation originelle de ce lieu : comprendre comment ça marche en m’immergeant dans la blogomachin.

La bonne nouvelle est que c’est faisable (de mesurer), grâce aux outils statistiques que j’ai intégré dès l’ouverture de ce blog (malin) tout en m’efforçant aussitôt de les ignorer dans les mois qui ont suivi, histoire de ne pas tomber dans un égocentrisme encore plus violent que l’exercice du blog ne l’imposait déjà. La mauvaise nouvelle est multiple (façon positive de le dire) : les différents outils ne sont pas forcément concordants (OK ça on le savait déjà mais je suis un débutant en la matière je rappelle), les analyses ne couvrent que les derniers jours (mon excès de zèle m’oblige donc à tout recalculer aujourd’hui à la main, c’est malin), l’identité des visiteurs s’arrête souvent à la localisation géographique de leur serveur (bon, ça donne une idée quand même) et se résume à une adresse IP (trompeur, j’y reviendrai).

J’imagine que les résultats n’intéressent finalement que moi donc je vais épargner ceux qui sont arrivés jusque là le fastidieux exercice des courbes de croissance, Bar Graph et autres camemberts. Je m’arrête juste en vrac sur ce qui m’a un peu surpris ou carrément scotché. On va dire que j’utilise ici la fonction "bloc-note" qui me permettra dans quelques années de m’amuser de "tant de naïveté quand j’étais encore un nain du blog"…

  • Si on met de côté les entrées directes (via l’adresse du blog ou lecteur RSS), le plus grand créateur de trafic sur ce site est Google France + Canada + Belgique (à presque 80%), les autres moteurs de recherche ayant un rôle tout à fait anecdotique (mais que fait Yahoo ?). D’accord ça n’étonne que moi mais après tout, c’est mon blog je dis ce que je veux !
  • Les mots clés sur les moteurs de recherche générant un trafic recèlent quelques surprises : là où mes sujets de prédilection me préparaient pompeusement à des entrées du type "entreprise et blog", "RP et tendances", "responsabilité du blogueur" ou "intégration des nouveaux médias dans les stratégies marketing", la réalité est un poil différente… On a beau le lire chez ses collègues blogueurs, ça surprend toujours. Donc, le top 10 des sujets de recherches renvoyant le plus souvent ici sont :
    1. Marie Laforêt / Marie chante Laforêt
    2. übersexuel/übersexualité
    3. Succès des séries
    4. Desperate Housewives
    5. Mademoiselle Agnès
    6. Eric Maillard
    7. Gahoo!yoogle
    8. Call centers
    9. Alien/Thierry Mugler
    10. Lofteurs

Pas sûr que j’anticipe un changement rapidement : depuis quelques jours, "vibromasseur" et "sex toys" remportent un vif succès… Bref ça fait réflechir sur la pertinence de s’intéresser à la fréquentation en volume (évidemment, la plupart de ces visiteurs là ne restent pas -50% moins de 5 secondes- et ne reviennent pas), la mesure de popularité en nombre de liens sur Technorati prend ici son sens (nombre limité pour moi à 12, 9 ou 5 selon les jours, je comprends rien). Le nombre de visiteurs réguliers (plus d’une fois par semaine) est sans doute le meilleur critère de succès d’un blog mais difficile à mesurer puisqu’un seul et même visiteur peut se connecter depuis des postes différents (j’avais dit que j’y reviendrais). Je les estime néanmoins à une quinzaine en me référant aux adresses IP. Et ben moi je trouve ça énorme si on considère que ma famille n’a pas été informée de ce blog (j’ai pas honte mais j’attends juste qu’il y ait 2 ou 3 trucs vraiment intéressant dedans pour qu’ils soient fiers)…

  • Les commentaires que je laisse sur d’autres blogs renvoient un niveau non négligeable de visiteurs mais de façon suffisamment disparate pour qu’un blog n’émerge pas en particulier plus qu’un autre. Même l’effet Lemeurisation n’a pas vraiment été perceptible (en même temps, je n’étais jamais rentré dans mes stats à l’époque, ça évite la déception.)
  • Difficile de ne pas laisser ses propres visites polluer les stats (qui jouent forcément sur la moyenne du temps passé par blogueur et du nombre de pages consultées) : le constat est lapidaire, je suis probablement le premier lecteur de mon blog mais également son premier commentateur.
  • Près de 10% des visiteurs qui consultent plusieurs pages ne sont pas localisés dans un pays francophone (principalement en amérique du nord et du sud). Ou bien j’attire naturellement la sympathie des communautés francophones à l’étranger ou bien c’est une histoire d’hébergement de serveurs. Je préfère la première option alors je la choisis, et hop.
  • Les posts générant le moins de message ne sont pas forcément les moins lus. Par exemple, la note sur l’Echosystème marque et entreprise a généré pas mal de visites mais pas un seul commentaire. Les commentaires ne constitueraient donc pas un indicateur performant des sujets intéressant les visiteurs ? En même temps, les messages concernés provoquent parfois des emails plutôt que des commentaires. Bon je sais pas quoi faire de ça moi.

Pour le reste, moins de surprises. Par exemple, les visites les plus longues sont logiquement issues de recherches sur la base de mots clés en lien avec les sujets les plus souvent traités ou par le biais d’un renvoi depuis un commentaire ou un lien sur un autre blog. Ou encore : plus on poste souvent, plus les nombre quotidien de visiteurs est élevé (ouahh trop fort la découverte !).

Pour résumer (oui c’est bientôt fini…), c’est compliqué et finalement pas si simple de tirer des outils de statistiques des enseignements utiles à la qualité de son blog. Je comprends d’un coup beaucoup mieux une des démarches souvent pratiquée par les blogueurs et qui se révèle sans doute plus efficace pour mesurer leur popularité : celle qui consiste à faire ce que les anglos-saxons appellent du "fishing" que je traduirais maladroitement par "tendre des perches pour recevoir des éléments de réponses rassurants en retour" ou en plus court "aller à la pêche aux compliments". Sauf à disposer d’outils statistiques performants (avec investissement à la clé), mieux vaut s’adresser directement à son lectorat en lui demandant ce qu’on veut savoir. Bien sûr, la démarche est pernicieuse et n’est pas sans risque : elle nécessite un enjeu personnel et expose à la violence de l’indifférence (pas de réponse). Donc finalement, pour aller jusqu’au bout de la recherche, c’est peut-être malin de l’appliquer ici.

Ce qui suit contient du fishing, ma façon de remercier ceux qui auront lu intégralement ce (peut-être dernier) message et qui seront donc les seuls à comprendre l’allusion : Amis blogueurs, internautes et autres (?), si vous passez régulièrement par ce blog (depuis longtemps ou depuis peu ou même depuis aujourd’hui mais que vous pensez revenir, 1 fois par semaine ou 3 fois par jour, par dépit ou par envie, en secret ou officiellement), manifestez-vous par un commentaire, quel que soit son format (signé ou pas, violent… ou pas, vide ou bavard, avec ou sans parenthèse) mais MANIFESTEZ-VOUS : j’attendrai le temps qu’il faudra mais si vous êtes moins de 15, j’arrête de bloguer et je vous envoie des bons vieux emails, ce sera plus simple…

MAJ – Pareil en moins confus : pour que ce blog vive, postez…

La grand messe du 20h00 has been ?

Laurent, étudiant expatrié aux US le temps d’un semestre d’échange et stagiaire à CNBC, décrypte sur son blog "les Etats-Unis à travers leurs médias" avec des analyses intéressantes, notamment du regard porté par les médias américians sur l’actualité en France (voir les émeutes en banlieue). Au-delà, et pour me rapprocher du sujet de prédilection de mon blog, l’évolution des médias y est abordée, en particulier à travers le traitement de l’information. C’est ainsi que le mois dernier, Laurent s’interrogeait sur la fin du journal télévisé traditionnel : la fin du modèle "homme tronc" pour un style nettement moins académique semble être en passe de s’imposer. En France, les stars restent dans ce modèle figé (sur toutes les chaînes) et les tentatives sont encore timides : Christophe Hondelatte l’année dernière (dont Elise Lucet a repris le flambeau cette année) au 13h00 de France 2 ou encore Marie Drucker sur France 3 qui a abandonné le prompteur (mais bon, Pernaut l’a fait avant elle) et débute le journal debout, bref, pas encore de révolution.

Si l’évolution américaine annonce les prémices d’une évolution en France, il ne faut pas oublier que le modèle a été dynamité chez nous bien avant l’arrivée du prompteur il y a plus de 30 ans avec Yves Mourousi qui s’est permis des audaces qui nous manquent aujourd’hui. Son digne successeur se fait toujours attendre, non ?

Guide des nouveaux médias pour CEO à convaincre

Dans la troisième édition de son magazine qui vient de paraître, le cabinet de recherche en technologie Forrester Research propose The Skeptical CEO’s Guide to New Media (pdf). A la fois très simple d’accès, vulgarisateur et mesuré dans ses propos, ce guide va à l’essentiel en quelques points clés qui devraient raisonner à l’oreille à tout chef d’entreprise sceptique sur le sujet. Il vise à fournir des clés pour répondre à des interrogations incontournables telles que : ces nouveaux médias ne forment-ils qu’une mode éphémère ou s’inscrivent-ils dans le long terme ? Les CEO doivent-ils encore attendre ou sont-ils en train de se laisser dépasser par des concurrents déjà engagés ?…

Parmi les éléments de réponse : il n’est pas trop tard mais mieux vaut prendre le temps d’appréhender ces nouveaux médias de la bonne façon si on veut mettre toutes les chances de son côté pour optimiser l’impact. La mauvaise nouvelle : si l’exploitation de ces nouveaux médias implique un investissement financier faible, l’erreur serait de sous-estimer le temps incompressible à y consacrer… Pas forcément bouleversant mais bien vu dans le format et la synthèse pertinente.

Le guide couvre non seulement les blogs, le RSS, le Podcasting et les Wikis mais aussi le P2P et le Metatagging en décrivant média par média : ce que c’est, ce que ce n’est pas, en quoi c’est utile, son niveau de "branchitude " (hype-ometer), les coûts associés, son niveau de maturité et la typologie de ceux qui l’animent aujourd’hui (ownership), toujours dans une perspective business of course.