Les blogs de Cassel

Quand Vincent Cassel, habituellement relativement discret, est motivé pour la promo d’un film, il ne fait pas les choses à moitié. Omniprésent dans les médias traditionnels cette semaine, il accompagne la sortie de Sheitan (le 1er février en salle) en s’investissant dans un blog sur le nouveau service de blog d’allociné. Message vocal et photos sont là pour prouver que Vincent s’est vraiment mouillé. Le site officiel du film renvoie sur un autre blog hebergé sur la plateforme Skyblog qui permet en particulier de comprendre ce niveau d’investissement personnel avec une note intitulée "Pourquoi j’ai produit ce film par Vincent Cassel". L’orientation ado d’une partie de la promo est un peu étonnante… pour un film interdit aux moins de 16 ans. Une nouvelle étape dans l’intégration des blogs dans le plan marketing des films français.

Faire-part citoyen

Claire, Adam, Frédéric, José, Nico et Sébastien sont heureux de nous annoncer la naissance de "deux blogs jumeaux", collaboratifs, participatifs et citoyens :

Imagine2050_4

Imagine 2050 s’intéresse aux grands enjeux globaux des 30 et 50 années à venir et à la façon d’y faire face.

Imagine2012

Imagine 2012 identifie, en cohérence avec ces enjeux globaux, les objectifs concrets et éléments de programme peuvent être mis en avant pour les prochaines présidentielles et les objectifs pour la France d’ici 2012 et la fin du prochain quinquennat.

Leur vocation ambitieuse est d’ouvrir des pistes de réflexion et d’action pour le futur proche (2012) et celui de nos enfants (2050).

Comme cadeau de naissance, après avoir envisagé layettes et grenouillères puis écarté la créa sauvage de bannières (ils sont déjà bien servis), j’ai finalement peut-être trouvé plus approprié (malgré mon temps de cerveau plutôt limité) : participer…

C’est bon de rire parfois

  • On dénombrerait entre 50 et 70 millions de blogs dans le monde aujourd’hui (selon les sources, euh… lesquelles ?)
  • Il y aurait en France 6 à 7 millions de blogs "actifs" – soit un français sur 10 qui aurait créé son blog (OK, tout est dans le conditionnel mais on passe quand même à un internaute sur 10 quand on s’appuie sur les chiffres Médiamétrie quelques lignes plus bas)
  • Un blog qui attire 5 000 visiteurs peut générer un chiffre d’affaires mensuel de 10 000 à 15 000 euros, assure-t-on chez Influence (5.000 visiteurs par quoi ? On parle pas de visiteurs uniques on est d’accord ? Parce que si je compte mes visites, sur 1 an, mes stats sont formelles, j’explose le quota avec ce blog. Tiens, je suis à 2 doigts de claquer ma dem moi)

Ce ne sont que quelques morceaux choisis, pour les plus gourmands, l’intégralité de l’article est . Merci au Monde qui m’a fait bien poiler un jour de retour au bureau, autant dire que c’était pas gagné.

Influence et liberté

Pour ceux qui l’ont raté, trève des confiseurs oblige, la grande affaire sur les blogs pendant cette semaine un peu endormie était celle de Loic le Meur podcastant Nicolas Sarkozy. Avec à la clé plus de 400 commentaires sur son blog, dont certains extrêmement virulants, et de nombreux messages sur d’autres blogs (y compris internationaux) provoquant souvent eux-même de nombreux commentaires, le tout justifiant un long podcast de Loïc pour s’expliquer et révéler les dessous de l’organisation de ce "scoop".

Pour faire simple, donc schématique, il y a 2 écoles. D’un côté, ceux qui admirent l’esprit d’entrepreneur de Loïc, sa capacité à innover, foncer droit devant tout en respectant mieux que personne les fameuses règles de la blogosphère (transparence, interactivité…) : les admirateurs irréductibles, quoiqu’il fasse. De l’autre, ceux qui ne voient en Loïc qu’un businessman avisé, prêt à tout pour faire parler de lui, de son bouquin et de sa boîte, quitte à se parer d’une couverture bien factice et peu crédible d’indépendance et de liberté, quitte à se laisser instrumentaliser lorsque ça peut servir sa cause : les détracteurs systématiques.

Après m’être posé la question il y a quelques mois, je l’avoue, ma perception de Loïc est aujourd’hui en ligne avec les signaux qu’il envoie dans son dernier podcast : elle est celle d’un type malin, brillant, un peu naïf, qui maîtrise finalement assez mal l’influence que son blog lui procure et les contraintes qui vont avec. Ce serait un peu comme un gamin qui, s’ennuyant assez vite, bougerait dans tous les sens et à qui on donnerait un pouvoir auquel il était peu préparé.

A sa façon de répondre aux questions touchant à sa responsabilité, on sent bien qu’il n’a pas pris la mesure de l’influence qui est la sienne. L’exigence de ses lecteurs en terme de devoir et déontologie démontre de facto le haut niveau de responsabilité qui lui est associé. Clamer qu’on n’est pas journaliste n’y change rien. Il est aujourd’hui incontournable, donc puissant. D’ailleurs, difficile pour les journalistes d’écrire un article sur le sujet sans interroger Loïc, à l’image de l’article de 01net publié hier (article intégré dans un dossier qui soit dit en passant se révèle caricaturial et n’apporte rien de nouveau par rapport à tout ce qui a déjà été écrit). L’influence et la puissance ne sont pas toujours synonymes de liberté, elles imposent une responsabilisation dont Loïc s’accomode parfois assez mal.

Je ne suis pas particulièrement fan de cet épisode Sarkozy mais je remercie ici Loïc pour le travail d’évangélisation qu’il mène sur son blog et ailleurs (Blogs pour les pros me suit partout). Un travail qui ouvre le chemin à tout ceux qui interviennent professionnellement dans cet univers. Quant à la possible réorientation de son blog en 2006, je ne suis pas sûr… La vraie valeur de son blog est la longueur d’avance qu’il offre à ses lecteurs sur tout ce qui se passe en matière de nouveaux médias. Même si c’est un créneau de plus en plus occupé, c’est sur ce terrain qu’on l’attend, avec le ton qui est le sien et les digressions qui vont avec (vive l’omelette norvegienne !). Je doute de sa perennité dans un blog plus politique, tel que Loïc l’évoque dans son podcast.

Le niveau d’influence quasiment nul de mon blog me permet de relayer ici à peu près ce que je veux, y compris mon respect pour Loïc et la sincérité que je lui reconnais, sans pour autant déchaîner les foules. Vivement que ça ne change pas !

La face immergée de l’iceblog

Le nombre de réactions provoquées par la note concernant Nip/Tuck m’a littéralement sidéré. Rien de très visible sur ce blog, juste de nombreux emails pour me demander comment j’avais vu ces épisodes non diffusés en France ou me faire simplement savoir que ça leur avait donné très envie de ne rater leur diffusion sous aucun pretexte. Et surtout, de plus en plus de remarques de mes potes, collègues, contacts professionnels qui en oublient souvent qu’ils me révèlent au passage tout simplement… qu’ils connaissent l’existence de mon blog et s’y intéressent. Ceux qui me lisent et ont eux-même un blog doivent mesurer le sentiment contrasté de fierté, d’impudeur, d’énergie, de gêne, de plaisir, de stupeur, de douceur et de responsabilité qu’on peut ressentir dans ces moments là. Le challenge : continuer à bloguer sans penser aux lecteurs, aux implications, sans créer de cadre trop contraint dans ce qui doit rester un espace de ma liberté. J’y veille mais ces commentaires, sous quelque forme que ce soit, sont tellement touchants que je serais presque destabilisé. Vite une note sur les RP, ça devrait calmer tout le monde !

Navigation à vue

Depuis une semaine, présentations multiples sur les blogs avec arrêt sur l’image d’un film qui bouge tellement vite qu’on s’étourdit. Passer en revue leur histoire, leur stade de maturité, leur environnement (RSS, podcasting…), les perspectives en volume et évolutions sur le fond, les expériences menées par des marques, des entreprises, des PDG, les enjeux pour le business, le tout en 1h00, relève du challenge. A chaque fois, pas assez de temps, difficile de faire des choix, le sentiment de faire découvrir un monde insoupçonné et des questions ou débats qui se rejoignent : les blogs sont-ils voués à disparaître tôt ou tard ? Comment mettre la main sur les blogs intéressants ? Sont-ils bien écrits ? Les blogs d’opinion ne parlent-ils pas que de blogs ? Comment mesurer la crédibilité d’un blog ? Lire un blog, est-ce que c’est aussi lire les commentaires ? Est-ce qu’un blogueur raconte forcément sa vie ? Est-ce que vous conseillez de lancer un blog ? Combien de temps ça prend de gérer un blog ?…

A chaque question, des théories, des pistes, rarement une réponse unique. Pour ce qui touche aux blogs existants, j’aime assez mettre à disposition une boîte à outils qui permet à chacun de se créer sa propre bulle, de se construire son propre chemin de découverte. Quant à lancer son propre blog, pour soi ou son entreprise, je lance invariablement en guise de réponse un "je ne sais pas" qui surprend toujours quand "on fait dans le conseil aux entreprises". C’est en fait une façon de rappeler que ce n’est pas parce qu’il s’agit de blogs qu’on doit s’interdire d’appliquer les même règles de bon sens que dans d’autres domaines : lancer un blog peut-être mais pour dire quoi, à qui, avec quels objectifs ? Est-on prêt à en accepter les règles du jeu ?

Le jeu de navigation d’un blog à l’autre via les liens est souvent difficile à illustrer. Il semble évident mais ne l’est pas. Le faire ici me semble un moyen adapté à travers une histoire sans importance de ma vie quotidienne de blogueur. Comment un blogueur découvre d’autres blogueurs à l’occasion de la publication d’une analyse pertinente sur les blogs ?

Parmi les blogs que je lis, ceux de Nico et Adam. Ces deux-là renvoient hier avec leur note respective "Faim et fin d’un monde" et "A lire absolument" vers le billet "Premier bilan" sur un blog que je ne connais pas : Faim d’un monde de Laurent Javault. Forcément, je ne peux pas ne pas cliquer sur le lien. Je lis l’analyse de Laurent (passionnante) qui s’arrête certes sur les blogs mais tellement bien, les commentaires (qui prolongent intelligemment le sujet), apprécie au passage la qualité sur le fond mais également la forme, ai très envie de commenter mais ce que j’ai envie d’exprimer y est déjà, au moins en filigrane et en très bien dit, j’y reviendrai peut-être plus tard… Je vais visiter le blog de quelques commentateurs (que je connais déjà ou moins, comme celui de Claire que je dois prendre le temps de mieux découvrir et commenter ce week-end) : le contenu de leur commentaire créé un lien avec moi, me donne envie de les lire aussi. Je fais le tour des derniers messages de Laurent et décide très vite de l’intégrer parmi les blogs que je lis à chaque nouvelle note grâce à mon leteur RSS. Le tout en une quinzaine de minutes.

Sauvé !

Merci à mes 15 fidèles lecteurs de s’être manifestés en 3 jours pour sortir ce blog de l’exil que je lui ai bêtement imposé tout seul sans même devoir recourir à un plan B. Ce que je retiens de l’expérience (en me nourrissant des commentaires évidemment) :

  • Faire vivre un blog n’a de sens qu’en y prenant du plaisir, sans se laisser perturber par ses audiences. D’ailleurs je ne comprends pas tout aux miennes, leurs évolutions, ce que ça signifie et ce n’est finalement pas le plus important. Pour mettre de la couleur, en fin de message, je mets en image la progression sur a semaine et en particulier dans une période où je n’ai pas posté (entre mardi et aujourd’hui), moi pas tout comprendre…
  • Ce plaisir se nourrit quand même en premier lieu des commentaires et enchanges liés. Il y a une dimension affective avec ceux qui commentent, je tiens  mes lecteurs sans même les avoir jamais rencontré pour la plupart. La qualité d’un blog se lit sans doute beaucoup à travers la qualité de ses commentateurs et je me trouve plutôt gaté sur ce point. Tout l’enjeu est de ne pas se laisser emprisonner par un besoin vital de commentaire…
  • L’"interdiction" de bloguer me créé une frustration au bout de 2 jours, moi qui pensait ne pas être accro… J’ai un peu regretté la (fausse bonne ?) idée du fishing mais il fallait que je teste ça aussi. Je ne le ferai plus.
  • Il me reste à trouver l’équilibre entre la gestion de mon blog et la visite des autres blogs dont j’ai largement profité au cours de ces derniers jours. Là il y a du boulot considérant le temps limité que je peux y consacrer chaque semaine…

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Lecteur ô mon lecteur dis moi…

Désolé par avance pour la note trop longue, sans images, avec plein de parenthèses (c’est une spécialité que je partage assez largement avec pas mal d’autres blogueurs)… Si vous manquez de courage, de temps, d’alca-seltzer : allez directement à la dernière phrase, le reste franchement a un intérêt très limité. Si vous ressentez le besoin de savoir comment on en est arrivé là ou que votre côté masochiste exprime une envie frénétique de se faire flatter, il faudra compter 5 bonnes minutes de circonvolutions au bas mot (vues et revues, tout blogueur y passe un jour ou l’autre) avant de retomber de toute façon sur la fameuse dernière phrase. A vous de voir, je vous aurai prévenu…

Je me suis intéressé de près pour la première fois aujourd’hui aux statistiques de ce blog avec pour objectif de comprendre qui passait sur ces pages (dans l’hypothèse fragile où quelqu’un d’autre que moi et les quelques commentateurs que j’ai déjà remercié ici passerait par là) et ce qui les y amenait la première fois voire les fidélisait… Tout ça pour revenir à la motivation originelle de ce lieu : comprendre comment ça marche en m’immergeant dans la blogomachin.

La bonne nouvelle est que c’est faisable (de mesurer), grâce aux outils statistiques que j’ai intégré dès l’ouverture de ce blog (malin) tout en m’efforçant aussitôt de les ignorer dans les mois qui ont suivi, histoire de ne pas tomber dans un égocentrisme encore plus violent que l’exercice du blog ne l’imposait déjà. La mauvaise nouvelle est multiple (façon positive de le dire) : les différents outils ne sont pas forcément concordants (OK ça on le savait déjà mais je suis un débutant en la matière je rappelle), les analyses ne couvrent que les derniers jours (mon excès de zèle m’oblige donc à tout recalculer aujourd’hui à la main, c’est malin), l’identité des visiteurs s’arrête souvent à la localisation géographique de leur serveur (bon, ça donne une idée quand même) et se résume à une adresse IP (trompeur, j’y reviendrai).

J’imagine que les résultats n’intéressent finalement que moi donc je vais épargner ceux qui sont arrivés jusque là le fastidieux exercice des courbes de croissance, Bar Graph et autres camemberts. Je m’arrête juste en vrac sur ce qui m’a un peu surpris ou carrément scotché. On va dire que j’utilise ici la fonction "bloc-note" qui me permettra dans quelques années de m’amuser de "tant de naïveté quand j’étais encore un nain du blog"…

  • Si on met de côté les entrées directes (via l’adresse du blog ou lecteur RSS), le plus grand créateur de trafic sur ce site est Google France + Canada + Belgique (à presque 80%), les autres moteurs de recherche ayant un rôle tout à fait anecdotique (mais que fait Yahoo ?). D’accord ça n’étonne que moi mais après tout, c’est mon blog je dis ce que je veux !
  • Les mots clés sur les moteurs de recherche générant un trafic recèlent quelques surprises : là où mes sujets de prédilection me préparaient pompeusement à des entrées du type "entreprise et blog", "RP et tendances", "responsabilité du blogueur" ou "intégration des nouveaux médias dans les stratégies marketing", la réalité est un poil différente… On a beau le lire chez ses collègues blogueurs, ça surprend toujours. Donc, le top 10 des sujets de recherches renvoyant le plus souvent ici sont :
    1. Marie Laforêt / Marie chante Laforêt
    2. übersexuel/übersexualité
    3. Succès des séries
    4. Desperate Housewives
    5. Mademoiselle Agnès
    6. Eric Maillard
    7. Gahoo!yoogle
    8. Call centers
    9. Alien/Thierry Mugler
    10. Lofteurs

Pas sûr que j’anticipe un changement rapidement : depuis quelques jours, "vibromasseur" et "sex toys" remportent un vif succès… Bref ça fait réflechir sur la pertinence de s’intéresser à la fréquentation en volume (évidemment, la plupart de ces visiteurs là ne restent pas -50% moins de 5 secondes- et ne reviennent pas), la mesure de popularité en nombre de liens sur Technorati prend ici son sens (nombre limité pour moi à 12, 9 ou 5 selon les jours, je comprends rien). Le nombre de visiteurs réguliers (plus d’une fois par semaine) est sans doute le meilleur critère de succès d’un blog mais difficile à mesurer puisqu’un seul et même visiteur peut se connecter depuis des postes différents (j’avais dit que j’y reviendrais). Je les estime néanmoins à une quinzaine en me référant aux adresses IP. Et ben moi je trouve ça énorme si on considère que ma famille n’a pas été informée de ce blog (j’ai pas honte mais j’attends juste qu’il y ait 2 ou 3 trucs vraiment intéressant dedans pour qu’ils soient fiers)…

  • Les commentaires que je laisse sur d’autres blogs renvoient un niveau non négligeable de visiteurs mais de façon suffisamment disparate pour qu’un blog n’émerge pas en particulier plus qu’un autre. Même l’effet Lemeurisation n’a pas vraiment été perceptible (en même temps, je n’étais jamais rentré dans mes stats à l’époque, ça évite la déception.)
  • Difficile de ne pas laisser ses propres visites polluer les stats (qui jouent forcément sur la moyenne du temps passé par blogueur et du nombre de pages consultées) : le constat est lapidaire, je suis probablement le premier lecteur de mon blog mais également son premier commentateur.
  • Près de 10% des visiteurs qui consultent plusieurs pages ne sont pas localisés dans un pays francophone (principalement en amérique du nord et du sud). Ou bien j’attire naturellement la sympathie des communautés francophones à l’étranger ou bien c’est une histoire d’hébergement de serveurs. Je préfère la première option alors je la choisis, et hop.
  • Les posts générant le moins de message ne sont pas forcément les moins lus. Par exemple, la note sur l’Echosystème marque et entreprise a généré pas mal de visites mais pas un seul commentaire. Les commentaires ne constitueraient donc pas un indicateur performant des sujets intéressant les visiteurs ? En même temps, les messages concernés provoquent parfois des emails plutôt que des commentaires. Bon je sais pas quoi faire de ça moi.

Pour le reste, moins de surprises. Par exemple, les visites les plus longues sont logiquement issues de recherches sur la base de mots clés en lien avec les sujets les plus souvent traités ou par le biais d’un renvoi depuis un commentaire ou un lien sur un autre blog. Ou encore : plus on poste souvent, plus les nombre quotidien de visiteurs est élevé (ouahh trop fort la découverte !).

Pour résumer (oui c’est bientôt fini…), c’est compliqué et finalement pas si simple de tirer des outils de statistiques des enseignements utiles à la qualité de son blog. Je comprends d’un coup beaucoup mieux une des démarches souvent pratiquée par les blogueurs et qui se révèle sans doute plus efficace pour mesurer leur popularité : celle qui consiste à faire ce que les anglos-saxons appellent du "fishing" que je traduirais maladroitement par "tendre des perches pour recevoir des éléments de réponses rassurants en retour" ou en plus court "aller à la pêche aux compliments". Sauf à disposer d’outils statistiques performants (avec investissement à la clé), mieux vaut s’adresser directement à son lectorat en lui demandant ce qu’on veut savoir. Bien sûr, la démarche est pernicieuse et n’est pas sans risque : elle nécessite un enjeu personnel et expose à la violence de l’indifférence (pas de réponse). Donc finalement, pour aller jusqu’au bout de la recherche, c’est peut-être malin de l’appliquer ici.

Ce qui suit contient du fishing, ma façon de remercier ceux qui auront lu intégralement ce (peut-être dernier) message et qui seront donc les seuls à comprendre l’allusion : Amis blogueurs, internautes et autres (?), si vous passez régulièrement par ce blog (depuis longtemps ou depuis peu ou même depuis aujourd’hui mais que vous pensez revenir, 1 fois par semaine ou 3 fois par jour, par dépit ou par envie, en secret ou officiellement), manifestez-vous par un commentaire, quel que soit son format (signé ou pas, violent… ou pas, vide ou bavard, avec ou sans parenthèse) mais MANIFESTEZ-VOUS : j’attendrai le temps qu’il faudra mais si vous êtes moins de 15, j’arrête de bloguer et je vous envoie des bons vieux emails, ce sera plus simple…

MAJ – Pareil en moins confus : pour que ce blog vive, postez…

Guide des nouveaux médias pour CEO à convaincre

Dans la troisième édition de son magazine qui vient de paraître, le cabinet de recherche en technologie Forrester Research propose The Skeptical CEO’s Guide to New Media (pdf). A la fois très simple d’accès, vulgarisateur et mesuré dans ses propos, ce guide va à l’essentiel en quelques points clés qui devraient raisonner à l’oreille à tout chef d’entreprise sceptique sur le sujet. Il vise à fournir des clés pour répondre à des interrogations incontournables telles que : ces nouveaux médias ne forment-ils qu’une mode éphémère ou s’inscrivent-ils dans le long terme ? Les CEO doivent-ils encore attendre ou sont-ils en train de se laisser dépasser par des concurrents déjà engagés ?…

Parmi les éléments de réponse : il n’est pas trop tard mais mieux vaut prendre le temps d’appréhender ces nouveaux médias de la bonne façon si on veut mettre toutes les chances de son côté pour optimiser l’impact. La mauvaise nouvelle : si l’exploitation de ces nouveaux médias implique un investissement financier faible, l’erreur serait de sous-estimer le temps incompressible à y consacrer… Pas forcément bouleversant mais bien vu dans le format et la synthèse pertinente.

Le guide couvre non seulement les blogs, le RSS, le Podcasting et les Wikis mais aussi le P2P et le Metatagging en décrivant média par média : ce que c’est, ce que ce n’est pas, en quoi c’est utile, son niveau de "branchitude " (hype-ometer), les coûts associés, son niveau de maturité et la typologie de ceux qui l’animent aujourd’hui (ownership), toujours dans une perspective business of course.

Crédibilité de l’information

Le sujet est récurrent mais j’ai lu plusieurs notes intéressantes sur le sujet récemment, dont celle de Xavier. La théorie de la transparence organisée (traçable, compréhensible et exhaustive) me plaît assez mais la vraie question soulevée touche à mon avis encore une fois moins à la crédibilité des blogs qu’à celle des médias traditionnels. Se cache-t-il derrière la signature d’un journaliste ou d’un expert (dans le cadre d’une tribune libre) tout la traçabilité nécessaire ? La mention "publi-rédactionnel" en caractère 2 en bas à gauche d’une page rédigée par un journaliste de la rédaction constitue-t-elle une clé de lecture suffisamment compréhensible pour un lecteur ? La reprise intégrale des communiqués de presse par les versions on-line de grands quotidiens ou par des portails garantit-elle l’exhaustivité (indépendance) de l’information ?

Les blogs sont en grande majorité des espaces personnels d’opinion. Derrière "je pense que", tout est permis, l’information est amenée par le prisme de l’avis personnel. Je viens ici de citer ma source (Xavier) et de le commenter avec mon avis (prudent, sous forme de questions). Cela soulève-t-il réellement un problème de crédibilité ? Le "je pense que" est un confort dont la presse ne devrait pas disposer : l’avis personnel n’est à mon avis surtout pas sa mission en dehors de l’éditorial. Ceci dit, comparez le traitement des infos de politique intérieure par le Figaro, Libération, France Soir et cet après-midi le Monde, vous devriez aisément relever à quel point le "je pense que" se lit (entre les lignes) à chaque article. Ca s’appelle peut-être une ligne éditoriale mais dans ce cas, la transparence ne devrait-elle pas imposer de préciser clairement la ligne éditoriale en première page de chaque quotidien ? En la matière, un média qui s’annonce basé sur le journaliste citoyen comme Agoravox fait nettement mieux que la plupart des médias traditionnels en mettant en avant de façon très claire sa politique éditoriale, idem pour ChampG dès la page d’accueil.