Madonna : la révélation en exclu

Hier soir, j’ai vu Madonna au Stade de France. J’ai aimé. Beaucoup même, alors que je déteste vraiment son dernier opus MDNA. Mais mon premier grand concert (au Parc de Sceaux en 1987 avec 130.000 personnes), c’était elle. On a quasi vieilli ensemble. Ca créé des liens, je lui pardonne de nous en avoir imposé 8 titres.

Ce que je retiens en revanche, ce sont des arrangements 5 étoiles de ses standards, les chorégraphies défendues par des danseurs inventifs et quelques tableaux à couper le souffle dont Gang Bang et le tableau final Celebration.

Pour les autres spectateurs français, à les lire sur les réseaux sociaux, il y a ceux qui sont déçus, ceux qui sont bluffés, ceux qui sont déçus mais qui seront bluffés en y repensant. Et puis, il y a toutes les chaînes de télé et les médias qui ont couvert l’événement pour parler dans le désordre de son sein, son âge, Marine Le Pen, son âge, ses fesses, son groupe basque, sa performance…. pour son âge. Et de playback aussi. Parce que c’est l’un des grands mythes des temps modernes : Madonna aurait lancé le playback dans les concerts, inspirant ainsi Britney Spears qui ne se contente plus que de bouger vaguement sur ses disques pendant 1h30.

J’ai donc une révélation à vous faire : Madonna chante tellement (faux) en live dans ses concerts qu’on préférerait souvent qu’elle nous passe un disque ! N’importe quelle personne ayant assisté un jour à un concert de Madonna ne peut conserver le moindre doute. Alors d’où vient cette rumeur ?

D’abord, elle a été la première a interpréter un titre en total playback dans un concert, allant jusqu’à donner elle même le disque (vinyle) au DJ, dans le Blond Ambition Tour en 1990. C’était pour un duo virtuel avec Warren Beatty, issu du film Dick Tracy, avec un playback pendant lequel elle performait une danse d’époque.

Mais surtout, avec l’apparition des écrans géants sur scène, elle a lancé le principe des vidéos clip pour animer le temps d’attente pendant ses changements de costumes. Elle n’est pas sur scène, aucun doute n’est laissé sur le fait qu’ils ne sont pas chantés en live, mais il y en a 3 ou 4, ce que certains trouvent un peu dense dans des concerts qui durent parfois à peine plus d’1h30. N’empêche, on ne peut pas exactement parler de playback.

Ces clips contribuent souvent à la qualité du spectacle. Et à la polémique puisqu’ils sont l’occasion de passer des messages sur la liberté d’expression dans son style très personnel. C’est d’ailleurs l’un deux qui a fait le plus parler puisque des personnalités dont Marine Le Pen y sont associées à une croix gammée. Voici donc le clip que nous avons tous vu défiler hier soir pendant que les danseurs continuaient à animer la scène.

Audio + Mode + Connexion = Casques IN2

La dernière fois que j’avais vu passer des casques audio accessoires de mode, ça ne me parlait pas vraiment. On ne peut d’ailleurs pas dire que le succès ait été retentissant. Pourtant, il suffit d’observer les ados le matin dans le métro, armés d’un casque informe vissé à leur tête, pour se convaincre de la réalité d’un marché pour des produits fashion tendance streetwear pour les 13 – 25 ans.

C’est ce qu’a du penser Emmannel de Solal en initiant un projet qu’il a développé pendant près d’un an avec une équipe interne d’Universal music, pour lancer les casques « Audio clothing » IN2 (prononcer Innetwo).

Pour la dimension « accessoire de mode », les photos parlent d’elles-même (à noter deux cordons jacks qui jouent avec les deux couleurs du casque) :

 

Côté technique, la restitution est aussi rigoureuse dans les basses que les medium-hautes fréquences de 20 à 20000 Hz (je passe sur l’impédance qui  l’air super à 32 ohm +/- 15%) avec un confort d’écoute qui fait ses preuves en extérieur. L’ergonomie a été également travaillée pour épouser la forme du visage et faciliter le rangement (grace à des écouteurs qui se replient).

Mais l’atout ultime du casque IN2 se trouve dans sa dimension communautaire puisqu’il dispose de deux entrées pour assurer la sortie audio avec deux cordons livrés avec le casque (l’un permet de parler avec son smartphone) pour écouter la musique à deux sans perte de son.

Dernière touche très Universal Music, des artistes maison se sont prêté au jeu du port du casque, parmi eux : Irfane, le chanteur de Outlines (Silverleather), Micky Green (Denim Addict) et Matt, chanteur de Skip the use (Allblack).

Les casques audio IN2 seront disponibles dès la fin du mois d’octobre dans des points de vente tels que Citadium ou Virgin au prix indicatif de 99 Euros.

Lancement de l’album SINGLE de Bertrand Soulier

Je participe pas exactement tous les jours à lancer l’album d’un ami. Ca mérite bien un petit instant promo exceptionnel.

SINGLE sera disponible le 10 octobre et on a décidé de présenter 10 titres en exclusivité sur le web en vidéo et en live jusqu’à la fin du mois. A ce stade, on peut juste montrer un petit avant-goût avec les coulisses.

Le premier rendez-vous, c’est lundi à 18h, on se voit à ce moment là, non ? Ca se passera .


Les coulisses de SINGLE WEBLIVE par bertrandsoulier

Instantanés

Entre des vacances en format mousse party et des week-ends à la campagne, beaucoup d’événements parisiens depuis 1 mois. Beaucoup trop pour entrer dans les détails. Revue d’effectif en format instantanés, images légendées.

Terrasse Martini – 6 juin

Espace éphémère à 3 minutes du bureau, la terrasse Martini reprend les fondamentaux à laquelle la marque nous avait habitués à Paris ou à Cannes : luxe, calme, volupté, cocktails et vue d’exception.

Beginners – 7 juin

Mon seul coup de coeur ciné du mois pour un film sans prétention qui touche au coeur avec un Erwan McGregor tout simplement parfait. Mélanie Laurent s’en sort pas mal, mais Christopher Plummer forme le vrai duo avec l’acteur principal. A ne pas rater.

Vodkaster – 8 juin

Le réseau social du cinéma lance sa nouvelle version à la cinémathèque, tout à l’excitation de l’événement, j’en profite pour rattraper les 2 types qui m’ont piqué mon sac après 10 minutes de course poursuite dans le luxuriant parc de Bercy pas super bien famé la nuit. Tout va bien. Mais sinon, Vodkaster, je suis fan.

Laurent Baffie à l’Olympia – 20 juin

Quasiment le jour où Baffie annonce qu’il vient de se faire virer d’Europe 1 où il proposait tous les dimanches à 11h mon émission préférée, il se produit à l’Olympia pour la dernière de son spectacle devant un parterre VIP, un joyeux bordel organisé, je suis définitivement fan.

Trophée des femmes en or – 21 juin

Après de nombreuses années à Courchevel et un détour par Paris, les femmes en or se délocalisent à Nice en Septembre pour récompenser les femmes qui ont marqué l’année dans de nombreuses catégories business ou spectacle. Denise Fabre représente Estrosi à la conférence de presse qui réunit mes copines de la presse people dans un mood très festif. De quoi donner envie de partir profiter du spectacle avec elles sur place en septembre.

X Factor – 21 juin

M6 a innové cette année en ouvrant une twittroom pour assurer un livetwitt sur place. Une chouette initiative de Victoire et Freemantle, initiative dont j’ai profité autant que possible au point de me sentir comme à la maison chez X Factor.

Otello à l’Opéra Bastille – 23 juin

Je ne crois pas avoir déjà assisté à un spectacle à l’Opéra Bastille hors grève. C’est donc en « version concert » (sans décor ni mise en scène) que j’ai pu découvrir la grande Renée Fleming sur scène. Et étrangement, le sentiment d’être un chanceux a pris le dessus. Voici donc ce que je n’ai pas vu mais pas regretté :

Calogéro au Palais des sports – 27 juin

J’étais impatient de découvrir la version symphonique de Calogéro sur scène. Le plaisir a été gâché par une canicule qui a laissé une salle sur les genoux, utilisant tout ce qui lui passait sous la main en guise d’éventail.

The wall Live –  Roger Waters – 30 juin

Mon album préféré avait généré l’un de mes films préférés. J’espérais donc forcément beaucoup de la version sur scène, j’ai eu plus encore, une claque énorme, une émotion que je n’avais encore jamais vécu en spectacle. Un beau cadeau, inoubliable.

Interview Maurane – 4 juillet

Un autre très beau cadeau : 1 heure pour interviewer une chanteuse dont la voix m’emporte depuis longtemps. C’est sur place que je découvre que l’interview sera filmée et réalisée dans les conditions du direct. Je ne panique pas, jusqu’à ce que les caméras s’éteignent, moment où je réalise que le seul moyen de s’en sortir aurait été de bosser comme un fou. Qu’interviewer est un métier mais pas le mien. Je ne respire plus en attendant de découvrir l’étendue des dégâts mais en attendant, je garde le souvenir d’un moment hors du temps, magique.

Josephine Ose – 5 juillet

J’avais eu droit quelques jours plus tôt à une autre surprise : un message très personnalisé de Joséphine Draï sur mon mur Facebook pour mon anniversaire. La découvrir sur scène était donc un moment particulier. Et un vrai coup de coeur inattendu pour la partie chantée (très belle voix) au delà du one woman show. La légende dit qu’elle serait la Joséphine de Osez Joséphine de Bashung, ce qui contribue à la rendre mythique.

Berger au Palais Royal

Au programme : anisette et pétanque au coeur des Jardins du Palais Royal pour la révélation du nouveau broc qui fait partie de la mythologie de la marque Berger.  Devenu malin, l’Icebroc contient un bac à glaçon en plus de sa fonction pichet à eau. Décalé et réjouissant.

Concerts entre amis avec Cocoon et Zazie

C’est visiblement une tendance : la proximité décontractée et souriante d’artistes sur scène. Un peu comme une soirée entre amis où on sortirait la guitare pour passer une bonne soirée. Je viens de vivre l’expérience deux fois coup sur coup.

Vous sinon, vous me voyez, là, derrière mes potes ?

Cocoon à l’Olympia

Mardi soir, j’avais rendez-vous avec Cocoon à l’Olympia. Des places réservées à 2 presque sur un coup de tête, je n’en attendais pas grand chose d’autre qu’un moment dans le cocon enveloppant d’une musique que j’aime écouter chez moi un peu tard pour déconnecter. Le groupe, en particulier les chanteurs Morgane et Mark, ont servi beaucoup mieux, mais alors beaucoup mieux, que ça : une vraie interaction avec le public, des blagues potaches comme on les fait entre potes en guise d’enchaînement, de belles idées de mises en scène dans la simplicité, une belle performance vocale.

Dans l’euphorie, j’ai soudain eu très envie de devenir ami avec cette équipe là qui semble, sur scène et en coulisse, très soudée. Pour finir les soirées en chanson autrement qu’avec un iPod et offrir quelques cours sur Dance Central à Mark qui chante sublimement et fait des merveilles avec sa guitare mais bouge avec un peu moins d’aisance.

Cocoon, je vous kiffe.

Zazie en tournée et bientôt à l’Olympia

Zazie sur scène, je l’ai déjà vue en province, à la Cigale, au Bataclan et à Bercy même, avec les Enfoirés. Ah oui, au fait, je suis super fan de Zazie. Après avoir suivi de près les tribulations de son dernier album (un de ses meilleurs, que le concept et les étranges choix de singles ont pourtant un peu desservi), impossible de rater la tournée qui va avec. Mieux, j’étais invité mercredi soir à la première à Courbevoie. Si je l’ai souvent appréciée dans des salles plutôt petites, avec la spontanéité qui la caractérise, jamais la proximité n’avait été jouée à ce point : dans une mise en scène dépouillée et en très petite formation de 4 musiciens, la salle un peu calme au début n’a pas pu résister aux occasions de chanter sur les tubes alternés avec les nouveaux titres. C’est donc debout et dans une salle éclairée comme entre chaque chanson que nous avons vu à quelques mètres Zazie se promener dans les rangées, accessible, souriante, drôle, comme on l’imagine en vrai. Et visiblement touchée d’avoir réussi à emporter une salle pas exactement acquise d’avance (les abonnements fonctionnent visiblement bien à Courbevoie).

Bien sûr, j’ai regretté quelques choix de titres issus du dernier album : interpréter Pas que beau et ne pas chanter Amour dollar est à peine pardonnable. Et j’aurais aimé une entrée plus percutante. Mais j’ai chanté d’un début à l’autre et comme 100% de la salle, je suis persuadé qu’il y a un moment où elle m’a souri.

Pour les fans, la playlist qui bougera peut-etre à l’occasion de ses concerts parisien à l’Olympia (du 11 au 21 mai) : FM Air, Gomme, Des rails, Les pieds nus, J’étais là, Aux armes citoyennes, Le dimanche, La la la, Zen, Je vous aime, Pas que beau, Cheese, Etre et avoir, Chanson d’amour, A copier 100 fois, L’addition, Rodée, Avant l’amour, Les poupées Zarbie, Rue de la paix, Sur toi, Je suis un homme et 3 p’tits tours.

Elodie Frégé, La fille de l’après-midi

Le 4 octobre prochain sortira le nouvel album d’Elodie Frégé, la Fille de l’après-midi. Depuis 4 ans, plein de choses se sont passées entre Elodie et moi : un album qui m’a retourné en 2007, un concert qui m’a emballé en 2008, une pause dans notre « relation » en 2009 avant de nous croiser par surprise et de découvrir en avant-première son album en 2010.

Grâce à Mathilde (merci merci), j’ai pu cette semaine non seulement assister au showcase d’Elodie mais aussi participer à une interview-concept en duo.  Voici donc un extrait de l’un de mes titres préférés de l’album (Heures inertes) et la fameuse interview, pas aussi décalée que prévue notamment parce que réalisée sous l’objectif de la caméra de 100% Mag qui tournait les coulisses, mais un moment hors du temps.


Eric et Mathilde : Bonjour Elodie. On a écouté ton album mais on n’en sait rien de plus. Qui se cache derrière les titres ?

Elodie Frégé : j’ai presque tout écrit et composé sauf une chanson de Florent Marchet, un texte d’un écrivain qui s’appelle Grégoire Louis et trois chansons co-écrites ou co-composées avec Benjamin Tesquet qui est l’arrangeur des morceaux avec moi avant que Jean-Philippe Verdin prenne le bébé et réalise le disque. Il a apporté sa touche sur des chansons déjà arrangées pour les sublimer.  La disparition de certaines personnes autour de moi qui n’avaient pas le temps de travailler avec moi m’a forcé à me mettre dans un nouveau costume et je suis ravie, même si je retravaillerai évidemment avec Benjamin Biolay, en tout cas j’espère. Mais là, ça a été une chance d’avoir le champs libre.

Mathilde : Tu touches donc désormais à l’arrangement ?

Elodie Frégé : j’ai essayé oui, c’était une première expérience avec l’arrangement de 8 morceaux. C’était très enrichissant, j’ai pu y mettre beaucoup de moi, de mes influences : Benjamin Biolay, Serge Gainsbourg – Mélodie Nelson surtout pour les cordes, Portishead, Sia et des trucs un peu trip hop, y a même carrément du Massive Attack même si je n’écoute jamais les albums en entier mais par touches.

Eric : quelle est la genèse de cet album aux airs d’album concept ?

Elodie Frégé : c’est pas vraiment concept parce que j’ai écrit la plupart des chansons sans penser à une histoire en continu, elles se sont écrites au fil des moments en deux ans et demi. Je n’en ai pas écrit beaucoup plus que le nombre de chansons qu’il y a sur le disque parce que je suis extrêmement lente et j’ai besoin de mûrir les choses. Et c’est après que je me suis rendue compte qu’elles parlaient toutes un peu des mêmes choses, très banales, mais avec un ton très particulier.

Eric : et sur scène, comment l’album sera transposé ?

Sur scène, ça ressemble au disque mais je ne peux pas avoir toutes les cordes donc il y aura ma violoncelliste Mathilde, ensuite Vincent mon guitariste et Benjamin qui est aussi mon bassiste, mon batteur Christophe et David au clavier. Il y aura des titres de l’album précédent, la ceinture, la fidélité…

Mathilde : on t’a vu sur scène avec Yann Destal et Vincent Baguian, avec qui d’autre aimerais-tu faire un duo ?

Elodie Frégé : (elle réfléchit) j’aimerais bien chanter… avec… Damien Rice, Ludéal et sinon, des gens morts en général !

Eric : ce serait quoi le titre de l’article rêvé de l’article sur ton album, le plus beau compliment qu’on pourrait te faire sur l’album ?

Elodie Frégé : l’album du sièce ! (elle rit). C’est dur, faut que je réfléchisse (et elle réfléchit).

Mathilde : qu’est-ce que tu aimerais que les gens pensent ?

Elodie Frégé : En fait j’aimerais que les gens soient troublés, qu’ils ressentent toutes les nuances qu’on a essayé de mettre dans chaque chanson, que chacune soit comme une nouvelle ou un petit film. Le disque entier raconte l’histoire d’une fille qui pourrait être l’héroïne d’un film sur les années 50 – 60. C’est un peu une Cléo de 5 à 7, une Belle de Jour. J’aimerais que les gens se disent que je me suis livrée et abandonnée à quelque chose de plus précieux que ce que j’avais pu livrer avant. J’ai envie qu’ils soient surpris par toutes les nuances et par les choix Folk trip hop, ce mélange de grandiloquence tout en étant parfois juste seule. J’ai voulu que ce soit vivant et encore plus vibrant, plus dans l’abandon et le plaisir. Avec l’apprentissage de soi aussi.

Eric : et où en es-tu avec le cinéma ?

Elodie Frégé :  J’ai juste une petite apparition dans un film de François Ozon, Potiche. Le film est vraiment génial, je vous conseille d’aller le voir mais je ne suis pas encore Marion Cotillard ou Catheirne Deneuve. J’aimerais beaucoup mais je suis curieuse de plein de choses. J’aimerais apprendre la poterie, la peinture, à jouer du piano, me remettre à la danse… Le cinéma fait partie de ces envies, c’est une manière d’exulter, de se mettre dans le costume de quelqu’un d’autre, un peu comme une thérapie. Je sors de mes gongs assez irrégulièrement mais c’est très fort, jouer pourrait m’aider à canaliser. D’ailleurs, La fille de l’après-midi est plusieurs filles en fait.

Mathilde : ton album m’a vraiment troublée et j’ai trouvé en particulier que ta voix avait changé

Elodie Frégé : oui… je l’ai perdue ! Enfin à un moment, elle s’est cassée, je l’ai perdue à l’été 2008, vraiment très longtemps, pour des raisons que je ne citerai pas, un truc con, j’étais très malade… Mais du coup maintenant, j’aime bien ma voix maintenant parce qu’elle est plus usée et elle a plus de vie et de densité en fait. J’ai baissé d’une tonalité. Et c’est pas plus mal. Ca va avec qui je suis. Parce que je n’ai ni le physique, ni la voix, ni le regard de qui je suis. Ca induit beaucoup les gens en erreur. Je vais pas dire que j’ai une vie dépravée mais j’ai beaucoup plus d’aspérité qu’il n’y parait.

Eric : est-ce que le prochain single après La fille de l’après-midi est choisi ?

Elodie Frégé : en fait, il n’était pas sur la première version de l’album le prochain single. Il y a une version pour la Fnac avec des titres en plus dont La belle et la bête que j’ai écrit et composé avec mon bassiste Benjamin Tesquet. Elle est assez catchy, il y a du chien dans cette chanson et du coup ça allait assez bien avec l’album et elle sera sur la version définitive. Mais vous ne l’avez encore jamais entendue.

Mathilde et Eric : merci beaucoup Elodie

Bon là, on lui a fait plein de compliments parce qu’on est des fans de base. Parce qu’elle est sublime et lumineuse aussi. On a filmé toute l’interview mais on garde ça rien que pour nous, comme un bijou tellement précieux qu’on ne veut pas le sortir.

Mon seul regret est que l’interview ait eu lieu avant le showcase qui nous a montré à quel point Elodie se lance avec plaisir dans l’explication de texte, le sens plus ou moins caché de chacun de ses titres. Du coup, il y a plein de questions que je n’ai pas osé poser sur l’album dont je ne me serais pas privé si j’avais su.

J’attends donc notre rendez-vous de 2011 pour ça, avoir la chance d’un backstage pendant un concert serait une belle évolution dans nos rencontres.

Cry me a river

C’est un trait de caractère qui n’est pas exactement simple à assumer quand on est un homme de 40 ans non dépressif cadre dirigeant en entreprise. J’ai la larme facile. Pas depuis toujours en fait, je dirais même que ça se renforce avec le temps, chaque année, mes yeux s’embuent de plus en plus facilement.

pleurer

Enfant, je pleurais rarement. Ça a commencé adolescent, même si c’était principalement pour des choses futiles ou en signe d’émotion positive. Je me souviens en particulier de la victoire de Noah à Roland Garros, effondré dans les bras de son père, qui m’avait noué la gorge au point de me valoir mes premiers pleurs de « grand ». Gérer mes émotions dans des moments vraiment graves était plus compliqué, mes yeux désespérément secs lors d’un enterrement en particulier m’avaient valu pas mal d’interrogations.

En grandissant, c’est dans les salles de cinéma que j’ai laissé coulé le plus de larmes. Je garde notamment un souvenir ému de Lars Von Tries en général et Breaking the waves en particulier qui m’a obligé à étouffer quelques sanglots que l’obscurité de la salle ne pouvait pas dissimuler. Mais ce n’est que très récemment que je me suis laissé aller à vivre les émotions de la vraie vie, un peu indifférent au regard des autres sur ce qui pourrait apparaître comme une faiblesse.

En fait, je crois que j’aime pleurer. Lorsque ça m’arrive, je me sens profondément vivant. Au cours de ces dix derniers jours, je me suis senti très vivant, à deux reprises.

Si le livre d’Antoine Guélaud, ils ne m’ont pas sauvé la vie,  m’a autant emporté, c’est qu’il fait résonner un moment difficile de cette année de façon libératrice, un peu comme s’il l’avait expulsé très loin de moi.

Hier soir, en regardant William répondre aux questions d’un Ardisson qui en faisait pourtant un peu trop dans le registre « bouleversé énervé », j’étais fier de mon ami, de son pouvoir d’émotion. Je ne lui dirai pas pour ne pas participer à sa mise sur orbite, c’est mieux.

La musique a aussi cette capacité à me faire pleurer. Il y a quelques titres auxquels je ne résiste pas et pas toujours ceux auxquels on s’attend. Dans le registre, je pense notamment -sans vouloir justifier le titre de cette note- à la performance de Justin Timberlake sur un titre rythmiquement impossible qui le balade sur deux octaves et demi d’amplitude, avec chorégraphie et Beat Box pour pimenter. Qu’on ne me demande pas pourquoi, aussi inexplicablement que les poils de Julie Zenatti qui se dressent dans X Factor, ça marche à tous les coups sur moi.

Le paradoxe Mylène Farmer

J’avais décidé de ne pas écrire sur le concert de Mylène Farmer que j’ai vu hier soir puisque tout ce que je pense du concert et du Stade de France a déjà été écrit et que le sujet a un peu gonflé tout le monde depuis quelques jours.  Mais en la voyant à l’instant au 20h de TF1 avec Claire Chazal (que la chanteuse trouve très jolie, on s’en souvient), je ne peux pas résister davantage.

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Give it to me

Je savais que ce concert là était fait pour Bercy. Je l’avais vu de loin au Stade de France il y a un an, j’en étais revenu persuadé d’être passé à côté d’un excellent spectacle pour cause de mauvaise adéquation avec le lieu. J’en ai reçu le meilleur ce soir, au POPB, avec une Madonna d’abord en service minimum puis finalement bluffante d’énergie. Dans une version qui a légèrement évolué, remplaçant 3 titres et une scène médicalisée qui laisse la place à un hommage à Michael Jackson.

Entre temps, le concert de Buenos Aires a été diffusé sur Sky 1. La Madonne, toujours aussi pro, a visiblement tout réenregistré en studio pour corriger ses désormais célèbres ratages vocaux. Parmi les meilleurs moments en live, Devils wouldn’t recognize et Give it to me ne livrent pas toute leur magie en vidéo contrairement à She’s not me et surtout au remix de Like a prayer qui replongent réellement dans l’ambiance du show.

Mes albums de chevet

J’imagine qu’on est nombreux à avoir un livre de chevet, qu’on relit plus ou moins régulièrement mais toujours avec le même plaisir. Comment appeler un disque associé à un moment de sa vie, dont on aime chacun des titres, qui nous a suivi du radio cassette et vinyle au CD avant d’aterrir dans un iPod ? Je n’ai pas trouvé. Ils sont réunis dans un range CD à portée de main, font partie de toutes mes playlists. Je les appelle mes albums de chevet, faute de mieux.

Lorsqu’un nouvel opus rejoint ce club très fermé, je le sais tout de suite. Ca vient de m’arriver, ça m’a donné envie de lister chacun des membres.  Quitte à révéler des goûts très chanson française. Quitte à faire des choix et ne pas garder certains albums que j’avais aimé à leur sortie mais que je n’écoute plus ou beaucoup moins.

Ca m’a donné aussi envie de connaître le goût des autres. Alors tant qu’à faire dans le old school, on va tenter une chaîne comme au bon vieux temps en demandant leur liste à quelques camarades.

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