Le CV storytellé

Hier, j’ai rencontré une lectrice de mon blog. Comme il n’y en a plus beaucoup, j’étais heureux d’en tenir une. J’avais un peu perdu l’habitude de converser avec quelqu’un dont je ne savais rien et qui semblait tout connaître de moi. Je me suis donc contenté de sourire à chaque évocation d’un moment de ma vie.

En l’écoutant, j’ai réalisé que j’avais au fil de ces 8 années réalisé ici un CV beaucoup plus vivant et sans doute beaucoup plus juste que celui de LinkedIn. Je pensais avoir évoqué plus que raconté mon parcours. Mais pour qui reconstitue les pièces du puzzle, le principal est là. En m’y replongeant aujourd’hui, en redécouvrant des choses écrites il y a plusieurs années, ça m’a aussi donné envie de compléter les quelques passages manquants.

De mes études marquées par la biochimie et la communication, je me suis surtout arrêté sur les stages, en particulier celui qui m’a amené à vivre plusieurs mois dans l’univers de la musique, chez Delabel. En revanche, mon détour par le service militaire constitue certainement un fierté suffisamment forte pour que je l’ai publié environ tous les 2 ans ! SI j’ai osé la photo en treillis, je n’ai jamais dévoilé le look jeune cadre dynamique de l’époque, déjà sans cravate, que je m’étais créé.

De mon premier vrai travail, au sein de l’agence Kingcom, j’ai retenu les pratiques d’avant la technologie mais suis passé un peu vite sur les marques et la superbe aventure avec les 60 ans des briquets Zippo. J’y reviendrai donc.

C’est la sortie d’un film qui a été l’occasion de me replonger dans mes années Kodak, je ne suis pas sûr qu’on y mesure à quel point j’ai été chanceux de vivre ces années là. Sauf peut-être quand je passe en revue les exceptionnels voyages que la fonction m’a amené à vivre. Et pour une raison indéterminée, je fais l’impasse sur le lancement à Londres des films APS Advantix avec Carla Bruni dans une robe très photographique. J’y reviendrai donc aussi.

De mes 3 années en charge des RP Europe pour Thomson multimedia, aucune trace. Si je n’ai pas particulièrement apprécié la pression politique permanente, j’y ai rencontré des gens exceptionnels et développé ma phobie de l’avion qui m’amenait chaque semaine dans un pays d’Europe différent. Encore un sujet à creuser donc.

De mes années agence, chez Ketchum puis Ogilvy, je ne me suis arrêté que sur les formations, avec l’Advanced Management Program d’Omnicom et son rebond, puis le SMP côté WPP. De cette période, je n’ai raconté que ma pire expérience professionnelle pour un client que je ne peux toujours pas citer. En revanche, rien sur les moments incroyables que m’ont fait vivre des marques exceptionnelles : côtoyer Pixar époque Steve Jobs (sauf une mention à la fin de ce billet), l’arrivée de Starbucks en France ou les 75 ans de la montre Reverso de Jaeger Lecoultre dans les jardins du Musée Rodin pour n’en citer que quelques-uns.

Tout ça m’a donc plutôt donné envie de compléter un CV alternatif, tendance storytelling. I’ll be right back.

Expériences émotionnelles sur écran

Depuis deux semaines, j’ai vécu devant un écran à 3 reprises une expérience émotionnelle forte. Si l’une est spectaculaire, les deux autres méritent de l’attention. Je vais essayer ici de tenir une ligne qui consiste à ne rien révéler des sujets concernés, un petit challenge à chaque fois, #SpoilerFree.

Gravity, l’expérience immersive

C’était le film que j’attendais le plus depuis que j’en avais vu la bande annonce il y a quelques mois. En me demandant si une telle intensité pouvait être tenue pendant 1h30 et, dans ce cas, si ce serait vraiment agréable.

Au final, Gravity est tout simplement une nouvelle étape dans l’histoire du cinéma. Une immersion absolue, aux effets spéciaux stupéfiants, renforcés par les atouts de la 3D vécus pour la première fois et une séquence d’ouverture dans un esprit « plan séquence » de 20 minutes qui marque pour longtemps. Le scénario réussit à dépasser l’unité de temps et de lieu pour offrir une intensité  dramatique aux 2 uniques personnages du film. Sandra Bullock nous offre une prestation absolument bluffante, quasi oscarisable, ce qui est rare pour ce type de film. La lecture plus philosophique autour de la renaissance participe à donner immédiatement envie de revoir le film dès le générique de fin.

L’émotion s’apparente à plus d’un titre à celle que nous avait fait vivre Ridley Scott et Sigourney Weaver dans Alien il y a plus de 30 ans. Avec en plus le seul défaut que je reprocherais aux scénaristes Alfonso Cuaron (réalisateur) et Jonas Cuaron qui ont empilé les obstacles dans les 30 dernières minutes jusqu’à friser l’excès.

Etant un privilégié, j’ai eu la chance d’assister grâce à Warner à une avant-première près d’un mois avant la sortie du film qui m’a permis de voir le film avant d’avoir été gavé des louanges qui ont déjà commencé à pleuvoir dans les médias, ne s’arrêteront pas jusqu’à la sortie du film le 23 octobre et s’amplifieront encore avec un bouche à oreille qui séparera en 2 groupes ceux qui l’ont vu et les autres. J’ai eu droit aux commentaires passionnants des co-scénaristes dans la salle et du son bluffant Dolby Atmos de la salle Pathé Wepler. Privilégié je vous dis.

Les garçons et Guillaume à table, respect absolu à Gallienne

Guillaume Gallienne, je l’ai vraiment découvert comme beaucoup dans « Les bonus de Guillaume » sur Canal +, avec sa labellisation Comédie Française. Un talent évidemment fulgurant.

Je ne savais rien de « Les garçons et Guillaume à table », de son origine théâtrale, de l’histoire nourrie par le réalisateur scénariste acteur et même actrice principal. Le film est drôle jusqu’à l’éclat de rire mais dense et exigeant. Je n’arrive pas à décider s’il peut être populaire. Le sujet est sans doute clivant, les parti-pris de la réalisation parfois courageux mais je veux croire que le film peut démontrer que la France peut réussir ses comédies avec autre chose qu’un casting multimorphe qui essaie de faire briller un scénario sans saveur.

Là-encore, j’ai eu la chance d’assister à l’avant-première du film qui sortira le 20 novembre, Gaumont m’a ainsi permis de découvrir un film dont je n’attendais rien, dont je n’avais rien vu. J’espère qu’une promo élégante laissera au film tout l’effet de surprise qu’il mérite. Plutôt qu’une scène du film, c’est donc une interview de Guillaume Gallienne que j’intègre ici.


Breaking Bad, la fin de ma meilleure expérience série à ce jour

J’avais tout dit là, il y a 1 an. La fin n’aura pas déçu. Le dernier épisode a été diffusé dimanche dernier et Breaking Bad me manque déjà, plus que toute autre série du passé. #GoodByeBreakingBad.