FedEx flight of the Penguins

Depuis que j’ai adopté un pingouin, je m’intéresse de très près aux us et coutumes de cet oiseau de la famille des Alcidés, un empereur dont je connais quasiment tous les rites… enfin, plus exactement dont je croyais connaître tous les rites. Force est de constater que je maîtrise encore assez mal cet étrange cérémonial qui consiste à fouler un tapis presque rouge devant une horde de photographes et sous l‘oeil des caméras. Ca rappelle quelque chose non ? C’est sûr, il y a forcément une bonne explication…

Fedex_flight_of_the_penguins

Mise à jour 26/05/06 : pour en savoir plus sur le sauvetage organisé par FedEx, tout est

Customer-Made sur e-conomy

Ca fait longtemps que le blog d’Aziz e-conomy est rentré dans la liste de mes favoris. Avec sa note du jour, il marque encore quelques points. Aziz ne s’est pas contenté de traduire l’excellente étude de Trendwatching intitulée Customer-Made. Son billet, Customer-Made, Co-Création & Gobal Brain, entièrement en français comme son titre ne l’indique pas immédiatement, enrichit encore l’original d’exemples. J’attends une note de cette qualité dans la presse communication et marketing mais je trouve qu’elle tarde à venir. Ne perdez plus une seconde et foncez sur e-conomy, vous ne le regretterez pas.

Deux tendances pour le prix d’un message

J’avais il y a un mois détourné le concept Web 2.0 (de plus en plus à la mode, voir le papier de Libé aujourd’hui*) en RP 2.0. Jérémy avait à cette occasion dans les commentaires plutôt bien mis en mot une théorie que j’avais approximativement schématisé :  “…Dans le nouveau shéma de communication, tout le monde est au même niveau : individus, médias et marques sont alignées au même niveau. Les individus se sont en effet issés au niveau d’émetteurs. Les marques et autres communicants doivent se repositionner comme des "vecteurs d’affinité"…pour interagir avec ces individus…car les individus recherchent du lien (vecteurs) et du divertissement, de l’information…en fonction de leur singularité (affinité)…”.

Continuer la lecture de « Deux tendances pour le prix d’un message »

Le Web 2.0 vu par Forrester Research

Le cabinet d’analyste Forrester Research vient de publier une étude intitulée “Social Computing” qui met l’accent sur l’érosion du pouvoir institutionnel.  Les analystes Chris Charron, Jaap Favier et Charlene Li y proposent un angle intéressant pour décrypter l’évolution sociale qui se cache derrière le terme Web 2.0 que je continue à trouver finalement creux et trop marketé.

“Parmi les centaines d’entreprises avec lesquelles Forrester est en contact quotidien, une interrogation commune se dégage : quelles sont les implications des contenus et de la communication générées par les utilisateurs, pas seulement pour les media et les agences de publicité, mais pour tous les secteurs d’activité ? Chez Forrester, nous pensons qu’une nouvelle structure sociale est en train d’émerger, dans laquelle la technologie donne un pouvoir aux communautés, et non aux institutions. Forrester appelle cette évolution le Social Computing. Cela sonne comme le Web 2.0, n’est-ce pas ? Ce n’est pas notre avis. Et voici pourquoi : le Web 2.0 traite de technologies spécifiques (blogs, podcasts, wikis, etc) qui sont assez faciles à adopter et à maîtriser. Le Social Computing, ce sont ces nouvelles relations et les structures de pouvoir qui vont en découler. Autrement dit : le Web 2.0 est comme la construction du système d’autoroutes d’après-guerre ; le Social Computing est tout ce qui en a résulté (pour le meilleur et pour le pire) : l’extension des banlieues, la dépendance énergétique, le commerce efficace, et le goût des déplacements faciles. Forrester vient de publier une toute nouvelle étude sur ce sujet, simplement appelée « Social Computing ». Elle contient des exemples d’entreprises qui s’appuient sur le Social Computing, ainsi que des données tirées de dizaines de milliers d’études consommateurs. Au milieu de la cacophonie des start-ups Web 2.0, des stratégies mouvantes et des annonces d’entreprises et de produits, l’étude constitue un cadre narratif et analytique cohérent qui replace beaucoup de ces technologies dans leur contexte. Nous pensons que le Social Computing va influencer pratiquement toutes les façons d’opérer des entreprises, du marketing à l’innovation produit, à l’informatique et aux ressources humaines.”

Les autres études Forrester liées sont listées chez Guillaume.

Mise à jour (24/03) : voir l’analyse -partie 1 et 2 – de Philippe

Hot dog buzz

HotDogC’est le buzz du moment, dont les coulisses sont recontées par Stratégies et par in:fluencia : l’histoire du chien chanteur de rap entre dans le cercle relativement fermé des opérations de marketing viral qui cartonnent. Tout a commencé avec le lancement de l’excellent site ilovehotdog.com le 23 février pour aboutir à la mise en vente du single “Je suis un wouf” le 27 mars, soutenue par un clip diffusé sur MTV et MCM et des films viraux qui se baladent sur le net. Entre les 2, rien n’a été laissé au hasard pour assurer un bouche-à-oreille percutant : teasing, campagne SMS, Skyblog officiel, téléchargement de sonneries gratuites, propagation en ligne avec multiples reprises  sur de sites (infosjeunes, Lycosmusique…), forums et blogs marketing (Buzzlog, eMarketing and more, Marketing Alternatif, Scanblog…), persos (Eddy somewhere, lili & Co, Tchi-Tchaaaa…), musicaux (flucuat.net…), influents (Charles, l’invité de Guim…), en dépassant même les frontières (Coolzor…). La marque qui se cache derrière ce succès n’a été révélée que mi-mars et confirme son intelligence en choisissant de “s’associer au phénomène” plutôt que de s’imposer comme sponsor officiel.

Bravo en particulier à Buzzman de l’agence Première Heure/Milk pour la qualité de la production. Et même si on regrette tous Burger King, un petit hot dog tasting chez Quick s’impose…

RP 2.0 ?

A force d’entendre parler du Web 2.0, j’ai eu ce matin une idée stupide : essayer de comprendre ce à quoi cette nouvelle terminologie correspond exactement… Je suis donc parti à la recherche d’informations : de l’article fondateur de Tim O’Reilly  (traduit ici, merci JB) à ceux du SOA Web Services Journal et en particulier de Dion Hinchcliffe. J’ai compilé les multiples façons dont le Web 2.0 a été schématisé. J’ai vraiment passé une journée merveilleuse (…).

Ma première réaction serait de penser que le web est un territoire où des petits malins assez doués markètent une évolution (du statique au dynamique) en révolution et réussissent, malgré le flou artistique qui règne autour d’un concept assez peu cadré à en faire parler à peu près partout.

Si révolution il y a, elle est sans doute au moins autant liée à l’évolution du web qu’à la transformation profonde des citoyens et consomateurs qui ont pris les choses en main pour s’exprimer, faire entendre leur voix dans la société et auprès des marques qu’ils “utilisent”. Passer du statut de spectateur à acteur, de (sur)consommateur (Generation Y) à créateur de contenu (Generation C), décidés à échanger en communauté plutôt que de recevoir l’information d’une source quasi unique. Et si le Web 2.0 n’était qu’un élément facilitateur de cette mutation ?

Comme on ne se refait pas, c’est encore une fois l’impact sur le traitement de l’information que je retiens de cette mutation. Sébastien Bailly dans un post récent résume bien le nouveau contexte dans lequel nous sommes “tous des leaders d’opinion” en puissance. Avec, selon nos centres d’intérêt, la capacité à capter, analyser faire évoluer puis diffuser à notre propre communauté une information. Un émetteur est donc condamné à passer par le prisme de multiples caisses de raisonnance pour faire entendre sa voix et, dans la plupart des cas, il ne le sait pas encore.

En terme de RP, les médias traditionnels continuent de constituer une caisse de raisonnance plus puissante que d’autres relais d’opinion. Mais l’équilibre change, d’autres groupes augmentent leur part de voie, les communautés au sens large deviennent incontournables, les flux d’information semblent durablement bouleversés. Faute d’avoir trouvé le schéma qui synthétiserait ce qui fonderait un modèle RP 2.0, c’est donc armé d’un powerpoint et d’un talent très discutable pour le graphisme que je m’y suis collé.

Des RP 1.0…

RP 1.0

… aux RP 2.0

RP 2.0

  MAJ (9 mars 06) : voir les 7 principes marketing 2.0 selon Google vu par Jean-François Ruiz

 

Skype dans le tiercé gagnat du Readers’ choice 2005

Pour la 5ème année consécutive, Interbrand a publié les résultats du Readers’ choice qui classe les marques qui ont eu le plus fort impact sur les lecteurs dans le monde et par continent. Ainsi en 2005, Google retrouve sa première place perdue l’année dernière au profit d’Apple. Skype réalise une entrée fracassante en 3ème position. Firefox prend une inattendue 8ème place. A l’exception de Starbucks et Ikea, toutes les marques présentes dans le top 10 sont des marques technologiques ou Internet.

L’Europe contribue en plaçant Nokia et Ikea dans le top 10. En Asie, les marques d’électronique grand public trustent sans surprise les premières places et plus globalement l’ensemble du classement. Les Etats-Unis présentent le classement le plus people en classant Donald Trump 24ème, Martha Stewart 21ème, Oprah Winfrey 9ème et Lance Armstrong 5ème. L’Europe considère moins naturellement les people comme des marques en classant uniquement David Beckham en 37ème place. Parmi les bonnes surprises, Medecins sans Frontières figure dans le classement européen et le cirque du soleil dans le classement américain.

A noter que la méthodologie ne permet pas de déterminer si l’impact est jugé positif ou négatif par les votants.

Readers' choice 2005

Table 2005

Readers' choice 2004Readers' choice 2003

Readers' choice 2002Readers' choice 2001

Management, le mal français

Peut-être est-ce l’influence de la formation déjà évoquée ici, mais pas que… Il suffit de poser la question autour de soi pour s’en convaincre : dans la grande majorité des cas, en tout cas dans mon entourage francophone, les employés n’ont pas le sentiment d’être bien managés. C’est à mon avis un état de fait du à une réalité constatée : les managers sont accompagnés dans leur évolution et formés sur tout sauf le management à proprement parlé. Comme si la mission de manager (de sprojets ou des hommes) était innée, spontannée, évidente. Or elle ne l’est pas. Bien sûr, lorsqu’il s’agit des gérer des groupes de plusieurs personnes, une formation est envisagée. Mais combien de salariés se sont-ils vus proposé une formation la première fois qu’ils ont du manager une personne ? L’une des réalités la plus communément partagée semble être "la volonté de ne pas reproduire les erreurs de son propre management" comme seule support à ses prises de décisions en la matière. A y regarder de plus près, ça explique pas mal de dysfonctionnement dans les organisations françaises. Sans atteindre la perfection, on a encore une fois pas mal de leçons à aller chercher chez nos amis européens…

Fossé marketing ?

Vu sur Internet Actu une note intitulée "Fossé numérique 2.0" basée sur un papier des universtaires de Wharton (Pennsylvanie) qui se demandent si l’industrie de développe pas de nouvelles technologies plus vite que les consommateurs ne peuvent les utiliser. On peut en effet se demander si l’escalade sans cesse croissante d’effets d’annonce nécessaires pour conserver leur image d’innovateur ne poussent pas les acteurs du marché de l’électronique grand public à scier une banche sur laquelle ils sont assis. D’un côté, les cycles de produits inférieurs à 3 mois et la multiplication de produits d’image générent une chute drastique des prix, rognant ainsi sur les marges. D’un autre côté, les consommateurs qui cèdent aux sirènes d’une communication d’image se retrouvent dépités face à des produits trop complexes ou qui ne répondent tout simplement pas à leur besoin.

On peut noter que c’est la communication des marques qui est visée par les universitaires : mauvais ciblage des consommateurs lors des lancements, mauvaise prise en compte du rôle tenu par des prescripteurs pour accompagner le choix des consommateurs… Au final, cela révèle surtout une lacune dans la façon dont les marques s’assurent de l’adéquation entre des produits profitant du meilleur de leur savoir-faire technologique et les besoins des consommateurs auxquels ils s’adressent. N’est-ce pas la mission première du marketing ? Celà ne révèlent-il pas plutôt qu’un fossé technologique une crise du marketing au sens large, dont la mission première est censée d’assurer cette adéquation, pas seulement en terme de communication ?