Retrouvailles avec Mylène et Zazie

Ca m’était arrivé avec un chanteur il y a près de 2 ans. Ca m’est arrivé avec 2 chanteuses ces 2 dernières semaines.

Au moment où Shy’m est sacrée chanteuse de l’année aux NRJ Music Awards (j’étais dans la salle emporté par le spectacle et terrassé par les goûts bizarres de nos jeunes amis), j’ai retrouvé 2 chanteuses de ma génération qui détesteraient que je dise ça. Des chanteuses populaires que je croyais avoir perdu.

Mon histoire avec Mylène Farmer est compliquée. J’ai d’abord aimé la découvrir sur scène dans son premier concert avant de tomber raide dingue de son premier album « Cendres de lune ». J’en ai aimé tous les titres, l’univers culotté, les clips de plus en plus révolutionnaires. C’était en 1986. Puis j’ai moins accroché à sa musique à quelques gold près en restant fan invétéré de ses concerts et du personnage, même quand ce n’était plus très à la mode de l’avouer. Ce qui ne m’a jamais empêcher de le faire évidemment.

Cette semaine, pour la première fois depuis 30 ans (!), j’ai aimé instantanément un album de Mylène Farmer. J’aime tous les titres, les tubes en puissance et les autres. Eloignée de son pygmalion Laurent Boutonnat, Mylène gagne en modernité et en plénitude, avec un sens de la mélodie qui ne sombre plus dans le cheap. S’il est bien exploité, « Interstellaires » devrait ramener des fans plus jeunes. Les singles envoyés aux radios ne me paraissent pas être les meilleurs ambassadeurs de l’album, mon petit coup de main en mode « bon sens populaire » à ceux qui décident des singles (de rien) :

1. Interstellaires 2. C’est pas moi 3. A rebours 4. Stolen Car (ça c’est fait) 5. Love song 6. Voie Lactée 7. Un jour ou l’autre (non, je ne crois pas à Insondables)

Je suis super prêt pour le concert quand elle veut !

J’avais aimé « Za7ie » : pas le concept de l’album compliqué mais la dizaine de tubes en puissance qu’il cache (et a laissé bien caché avec des choix de singles vraiment étonnants). J’ai aimé Cyclo dont le côté noir m’allait assez bien à ce moment là mais en n’embarquant aucun tube potentiel, il m’avait agacé dans son incapacité à donner une chance à Zazie de revenir en force.

C’est donc avec la joie de retrouver une amie que j’ai découvert « Encore heureux ». En réinventant Zazie dans ce qu’elle a de meilleur. L’optimisme y est encore dissimulé derrière une noirceur apparente, il faut peut-être plusieurs écoutes avant de bien mesurer tout le potentiel de cet album. Mais moi j’y crois. Mes coups de coeurs :

1. Encore heureux 2. Adieu tristesse 3. I love you all 4. Faut pas s’y fier 5. Wi-filles 6. Discogold (pas tellement le nouvel extrait « Pise »)

J’ai déjà mes places de concert en mars !

Non, je n’ai pas encore écouté le dernier Lara Fabian (pour ceux qui se demandent).

Le nouveau Queen Club a la reconquête des nuits parisiennes

En 23 ans, le Queen Club a connu plusieurs âges d’or, d’abord gay puis gay friendly puis hétérosexuel, avant de devenir beaucoup plus contournable parmi les lieux de prédilections des noctambules branchés parisiens et internationaux.

En investissant les murs du Club 79 de Laurent de Gourcuff dès le 2 septembre, c’est plus une renaissance qu’un déménagement que nous promet son créateur Philippe Fatien et une équipe de designer (François Frossard) et directeur artistique (Marmott) très mobilisés. Une renaissance qui a commencé en dévoilant son nouveau logo il y a quelques semaines :

Visiter grâce à Laurent Guyot le lieu 6 jours avant son ouverture était un beau cadeau et donne très envie de croire en la résurrection d’un lieu mythique synonyme de fête et d’avant-garde. L’occasion de faire un point sur ce qui nous attend.

Un design exigeant intégrant rétro et technologie

La grande salle encore en travaux, longée par deux espaces VIP, prolongée par une rotonde privatisable est ponctuée de poteaux habillés dans un esprit boule à facette qui laisse imaginer une ambiance lumineuse assez unique.


Au-delà de la scène qui sera équipée d’une cabine en verre dans le vide « telle une proue de navire » pour accueillir le DJ, c’est sans doute le système de projecteurs lumineux au plafond qui imprime le sentiment de découvrir une salle de concert ou spectacle plus qu’un simple night club. L’ensemble occupe 1.200 m² agencés de façon à réserver de la place aussi bien aux danseurs qu’aux VIP attablés.

Le bar, placé au centre du club, est encadré par un immense miroir, reprenant le baroque des miroirs vénitiens.

La rotonde privatisable est « conçue comme une véritable suite d’hôtel, ornée de milliers de miroirs biseautés sur les murs et agrémentée de banquettes en arc de cercle en python beige, elle peut accueillir jusqu’à 50 privilégiés qui vivront un moment clubbing unique… »

Au final, le résultat devrait être à peu près aussi spectaculaire que la promesse :

 

Quelques cerises sur la gâteau qui comptent (pour moi)(et le DA visiblement) :

L’espace fumoir est grand, totalement intégré au Club avec la même qualité sonore et devrait s’habiller de jeux d’Arcade qui me semblent bienvenus

Les toilettes font l’objet d’une attention du DA qui mesure que la qualité d’un lieu se mesure aussi à l’inventivité de ce lieu que tout le monde visitera dans la soirée. Il faudra à ce stade se contenter d’un néon déjà en place.

Une programmation ambitieuse, des invités prestigieux pour mélanger les communautés

Inviter David Guetta à la soirée d’ouverture du 2 septembre est un signal fort de retour aux sources… qui ne dit pas tout.

Les rendez-vous mythiques et installés seront toujours là : Disco Queen le lundi, Ladies Night le mercredi, soirée Gay le dimanche soir mais de nombreuses autres surprises sont attendues avec les danseuses du Lido et du Crazy Horse, des DJ londoniens en vue, « des spectacles étonnants par une troupe freaky qui n’a aucune limite, une fois par mois ». Des croisements avec des soirées parisiennes hype telles que la très gay très friendly Club Sandwich sont également sur les rails.

L’enjeu est de séduire une clientèle plus variée, avec une montée en gamme parmi les plus select des clients, en s’affranchissant des castes de la nuit parisienne. Ce qui sera possible avec un plateau de VIP qui ne peuvent pas être tous anonymes. Ainsi, on attend déjà notamment Steve Aoki le 18 septembre, Kavinski le 23 octobre… et Madonna en after show en décembre ! On aprle également de Pharrell Williams et Kanye West très prochainement.

La direction en a bien conscience : tout est en place pour réussir le lancement, le challenge sera de tenir dans la durée et retrouver un nouvel âge d’or au croisement du retour aux sources et de l’innovation.

 

Le Queen Club s’installe au 79 avenue des Champs Elysées à compter du 2 septembre, son site web est attendu en fin de semaine, son actu est déjà déclinée sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram.

Puzzled

Au départ, c’est une méthode de travail. Une façon de structurer la pensée acquise sans doute plus en fac scientifique qu’en école de communication. Un fonctionnement qui s’est insinué au-delà de mon environnement professionnel, dans un mode assez inattendu.

Un puzzle mental qui finit par s’imbriquer d’un coup

Quand une problématique doit être résolue, hormis en situation de crise où la rapidité n’est pas une option, un processus itératif me fait passer dans un laps de temps que je ne maîtrise jamais assez  de la situation où « je n’ai aucune idée » à celle où « je déroule une note de recommandation en 10 minutes ». Entre les deux, je consulte de nombreuses sources, j’échange avec des spécialistes et des néophytes, je vais au cinéma ou me promène dans Paris, je me nourris des morceaux de vie de mes proches… Je constitue un puzzle mental constitué d’un ensemble désorganisé de convictions, d’idées et de mécaniques qui finissent par s’imbriquer le plus souvent un matin au réveil, sans que j’ai eu l’impression d’y réfléchir toute la nuit.

Une méthode professionnelle involontaire

Cette méthode involontaire s’est appliquée naturellement à la rédaction de billets pour le blog ou Le Plus avec un angle qui apparaît longtemps après que j’ai tourné autour d’un thème ou d’un sujet que je voulais traiter. Elle s’impose à tous mes projets professionnels qui nécessitent de structurer la pensée. Ce qui s’avère au final aussi incontrôlable que confortable pour moi et aussi peu gérable qu’agréable pour mon entourage qui me trouve souvent soudainement absent des conversations. « Tu es ailleurs ».

Ce fonctionnement me détourne de la fulgurance dont j’aurais tant aimé être doté et que j’admire tellement chez les autres. J’arrive parfois à compenser et gagner en rapidité grâce à une intuition nourrie d’années d’expérience qui peuvent faire illusion mais ne suffisent pas à me satisfaire pleinement.

Lorsque tout à coup « tout s’éclaire » dans ma vie personnelle

Depuis quelques années, j’ai développé dans ma vie personnelle, sans doute en partie par voie de conséquence à mon attention fluctuante, un processus similaire mais encore moins maîtrisé. Après que de nombreux signaux aient été émis par des voies diverses, sans que je n’y ai prêté une attention suffisante ou alors que ça m’arrangeait de ne pas les voir, un détail fait tout basculer. Un mot, une intonation, un regard fuyant peuvent tout déclencher. En un millième de secondes, ce qui n’était que des bribes éclatées d’informations s’alignent pour constituer une réalité évidente, pleine de sens mais souvent beaucoup plus désagréable que d’orchestrer une solution face à un enjeu de communication.

Ça m’est arrivé lorsque 2 mots de trop, anodins en apparence, m’ont fait réaliser que j’étais victime depuis des mois d’un énorme mensonge multi couches fabriqué par un cerveau occupé par plusieurs personnalités. Alors que des amis m’avaient mis en garde et que tellement d’éléments auraient pu me permettre de le déceler en quelques jours.

Une autre fois, de nombreux signaux de burn out s’étaient manifestés sans que je ne les repère. C’est dans le regard d’un inconnu dans le métro un lundi matin en allant au bureau que j’ai réalisé mon état pour m’amener à me débrancher immédiatement de toute pression professionnelle et sociale.

Pour tenter d’imager, je ressens dans ces moments là quelque chose de très proche de ce que « vit » Bruce Willis à la fin de Sixième Sens. Certes, en beaucoup moins dramatique. J’aimerais que ce phénomène s’efface avec le temps, ça n’en prend pas le chemin puisque je l’ai expérimenté plusieurs fois depuis juillet, en dînant avec des amis ou en échangeant avec ma famille. C’est sans doute le signe d’un éparpillement qui m’amène à me reconcentrer sur moins de projets et aborder la rentrer avec plus de focus et moins de puzzles.

Comment fêter dignement l’annonce d’une saison 2 pour Sense8 ?

Ce n’était pas gagné mais j’aime Sense8, la série-événement-annoncé des Wachowski. Je l’aime beaucoup et encore un peu plus chaque jour.

J’ai regretté la mise en place un peu longue (1 épisode de trop) puis je me suis laissé embarquer. Je sais déjà que quelques scènes resteront parmi mes moments de série préférés pour la vie. Le concert figure aux côtés des dernières minutes du final de « Six feet under », de la mort de Joyce Summers dans « Buffy » et du face à face entre Walt et son beau frère dans « Breaking Bad ». C’est dire.

C’est aussi la série qui m’a fait craquer pour la plupart des membres du casting, filles, garçons… ou même trans.

La sublime et lumineuse Tena Desae est indienne mais aussi mannequin (tu penses), on a instantanément envie de la prendre dans ses bras quand elle déboule, ce que ne se prive pas de faire Max Riemelt, l’allemand de la série (qu’on aime aussi)

La bombe du mois s’intitule Miguel Angel Silvestre rien que pour nous faire penser à un gros minet, il est espagnol et sait donner très très envie de voyager du côté de Madrid (presque autant que son collègue Alfonso Herrera)

La surprise de l’année est une célèbre transsexuelle américaine, Jamie Clayton, qui a accessoirement la voix la plus craquante de l’univers et du coup tout le monde l’aime

Sympas, les scénaristes ont choisi de ne pas cacher grand chose de leur anatomie, en particulier dans la scène d’orgie de l’épisode 6 qui a fait son petit effet cet été (elle est sur YouTube mais je vais pas faire du racolage en vous l’insérant ici hein).

Mais je n’ai pas envie d’écrire sur #Sense8 : tout le monde l’a fait et tout le monde aime, du coup c’est lassant.

Ce qui me donne envie d’écrire, c’est plutôt la façon dont la chaîne a permis hier  à l’équipe de la série de partager avec ses fans la joie de revenir en saison 2.

Tout a commencé le 8 août avec une journée spéciale anniversaire (tous les personnages sont nés le même jour)

 

Qui a basculé vers une grande annonce à 17h

Prolongé par quelques caméos des acteurs sur leurs comptes Instagram/Twitter/Facebook 

 

On est donc quelques-uns à être bien contents que la saison 2 arrive. Et on attend d’autres innovations vestimentaires que le combo boxer-une-chaussette-une-chaussure

Pour patienter, tous ceux qui ont vu Sense8 ne doivent pas rater le documentaire « La création du monde » qui donne envie de revoir immédiatement l’intégralité de la saison 1. J’y retourne.

J’ai 10 ans !

Le 5 août 2005, longtemps avant Facebook et Twitter, j’ai ouvert un blog. Avec un très mauvais billet qui allait pourtant changer ma vie.

Bien sûr, 10 ans plus tard, j’y écris moins mais c’est ici que je me suis tout permis, décrétant que j’étais chez moi, ce qui me donnait globalement le droit d’ignorer absolument le jugement de ceux qui venaient me lire.

Ce blog m’a surtout permis de passer de l’état de besogneux solitaire à celui de chanceux très entouré, il m’a offert de la visibilité, des opportunités incroyables, un statut de célébrité dans mon immeuble. Et un peu le dream job que j’ai depuis bientôt 9 ans.

J’y ai été sérieux en parlant de marketing (surtout au début), passionné en parlant de séries (avant de le faire ailleurs), grave en évoquant des sujets personnels (trop ?), régressif notamment avec quelques vidéos où je fais n’importe quoi.

Pour mes 10 ans de blog, j’ai donc envie de retenir un mélange des 4.

Le brief : une vidéo pour mes amis de Besançon avec lesquels je chantais il y a 25 ans (et que j’ai pas revu très souvent depuis). Pour une compil avant / après qui fêtait nos retrouvailles. Ils m’ont trouvé moyennement impliqué, pas sûr que le second degré soit bien passé. En revanche, ils m’ont trouvé plus jeune que jamais sauf les cheveux blancs. Ce sera encore mieux dans 10 ans.

 

 

Je te vois

Toi que mon indépendance blesse,
Toi qui voudrais que je donne moins,
Toi qui profite de mes faiblesses,
Toi qui n’attend plus rien.

Toi qui conseille avec tendresse,
Toi qui préfère rester témoin,
Toi qui pense qu’en âge on progresse,
Toi qui me trouve bien loin.

Toi qui reste sans que l’amour cesse,
Toi qui m’en veux de rire sans fin,
Toi qui me pense dans d’autres stress,
Toi qui me crois serein.

Toi qui voudrais tant que je reste,
Toi qui  me montre ce chemin,
Toi qui me dis que le temps presse,
Toi qui pense que je vais bien.

Je sais.

Je sais, j’en ai pas l’air
Mais sache que je te vois.

Back to the (TV) show

J’ai raconté que je m’étais désintoxiqué des séries. Sur un ton très « Moi Christiane F… ». C’est ce qui me permet d’y revenir de façon très organisée. Avec une pré-sélection serrée basée sur les recommandations de mes petits camarades qui ne me veulent que du bien. L’été 2015 marquera donc mon retour aux séries télé.

Wayward Pines

Cette série marque le retour de Matt Dillon, Juliette Lewis et irradie la signature de M. Night Shyamalan (Monsieur Sixième Sens). C’est la seule nouveauté que j’ai déjà attaqué et je suis accro après 4 épisodes. Pas une originalité folle mais un petit goût du Prisonnier modernisé qui me plaît. Avec une petite touche supplémentaire que je ne peux pas révéler sans spoiler. Seule l’issue de cette mini série de 10 épisodes nous dira si ça valait vraiment la peine…

Dans la catégorie pas encore vu :

Grace and Frankie

Daredevil

Empire

Mr Robot

Unreal

Supergirl

Et les 2 retours que j’attends avec impatience :

Orange is the new black (Saison 3 le 12 juin)

True Detective (Saison 2 le 21 juin)

Je manquerai sans doute de temps pour tout voir. S’il faut resserrer la sélection, j’attends vos conseils !

Personnalité multiple egotrip

Je me souviens d’une vieille conversation avec mes parents qui me racontaient la succession de surprises que leurs avaient réservés les échanges avec le corps professoral tout au long de ma scolarité. Elève plutôt bon sans être notablement brillant,  je passais de l’ « enfant dangereusement isolé » -qui avait probablement fait craindre un risque d’autisme à ma maitresse en maternelle- au « leader du groupe » dans le spectacle de fin d’année au collège, de la « discrétion attentive » qui faisait de moi le chouchou en CM2 au « petit rigolo » qui faisait marrer (et dissipait) les filles au lycée. Même si chaque commentaire sur mon caractère se révélait surprenant, mes parents ont sans doute pensé que j’avais tout simplement évolué en grandissant, bien que ce ne soit pas forcément très visible dans mon comportement en famille où j’ai toujours démontré un caractère fort mais plutôt discret.

Je ne pense pourtant pas avoir changé et me reconnais aussi bien dans l’enfant isolé que dans le petit rigolo chef de bande (Et là je me bats très fort pour ne pas citer du Céline Dion hein). Il m’a fallu du temps pour comprendre qu’une personnalité aussi multiple n’était pas la norme. Et pouvait déstabiliser autour de moi.

Je ne peux qu’imaginer la diversité et la contradiction des adjectifs qui me décriraient le mieux en fonction de mon environnement. Ca donnerait sans doute à peu près :

Au travail en France : distant et respecté. Austère et exigent. Plutôt grande gueule. Lunatique et sous contrôle.

Au travail à l’étranger : réservé mais sympa. Fiable et contradicteur. Intrigant.

Avec mes relations pro et contacts ponctuels : sympa et accessible. Drôle et attentif. Superficiel et léger. Trop secret.

Avec mes amis, selon les amis et les groupes :

  • Joueur, leader, indépendant, égocentré, lunatique
  • Suiveur, à l’écoute, discret, peu investi, dans le groupe mais à l’écart
  • Bon public et réservé, de bon conseil
  • Bavard et déconneur, bon confident, sociable, fêtard mais parfois absent
  • Effacé pour mieux mettre en avant les autres, peu partageur mais connecteur, casanier

Cette diversité catégorisée transparait sur les réseaux sociaux où je suis tour à tour pro et déconneur (sur Twitter), dépressif et égocentré (sur mon blog), éparpillé (sur Facebook), exposé (sur Instagram)…

Ceux qui me connaissent dans une catégorie m’imaginent en général avec difficulté dans une autre, J’ai longtemps eu du mal à réunir et mélanger mes amis, sans doute incapable de trouver le meilleur dénominateur commun. Et n’ai réalisé que très récemment la complexité pour les autres, plus que pour moi, de cette diversité de traits de caractère.

Facebook, j’ai un truc à te dire.

Seuls deux ou trois détails m’empêchent de te quitter, Facebook (et l’intégralité des médias sociaux au passage mais je peux pas parler à tout le monde en même temps, Twitter et Instagram, prenez le aussi pour vous, ça ira plus vite).

Ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque (régulièrement) de te plaquer là comme ça, d’un coup, sans dire un mot, après 8 ans de vie commune. Tu sais déjà pourquoi, mais puisqu’il faut être explicite, allons-y. Ce ne sera plus à faire le jour où je me serai affranchi de ces quelques détails qui me retiennent.

D’abord, tu me fais croire toute la journée, à coup de likes et signaux de fumée, que plein de gens m’aiment, s’intéressent à tout ce qui se passe dans ma vie. Une vie dont je ne montre évidemment que le plus réjouissant. Comme tous mes petits camarades le font. Au point d’ailleurs de finir par penser, ensemble, qu’un bon moment de vie ne vaut vraiment que s’il a été partagé sur Facebook.

Je crois prendre de vraies nouvelles en parcourant les statuts de mes « contacts », je sors d’ailleurs du petit tour du lundi matin qui me fait penser qu’ils se sont tous sacrément éclatés ce week-end. Moi aussi j’ai passé un super week-end mais je ne l’ai pas dit sur Facebook, ça doit cacher quelque chose. Mais comment honnêtement cacher le plaisir que je prends à parcourir vos instants de vie ?

Pire, tu me laisses imaginer artificiellement que je donne des nouvelles aux gens que j’aime en commentant leurs statuts. Ca m’éviterait quasiment de décrocher mon téléphone. La facilité dans ce qu’elle a de pire en somme. Moi qui essaie chaque jour un peu plus de dire aux gens que j’aime que je les aime, comment un coeur sous un statut ou un « bon anniversaire » en public pourrait y suffire ?

Facebook, tu n’es évidemment pas la cause des maux, seulement le cristallisateur de l’exercice permanent de nos propres dérives. Il en faut une force de caractère pour ne pas nourrir ce pic d’intérêt en likes et commentaires que mes amis m’octroient au premier selfie venu. Je ne comprends pas moi-même cette tendance que j’ai à liker  les selfies de mes amis. On s’entraîne mutuellement à nous exposer, jusqu’à l’overdose. De quoi transformer nos images numériques en représentation « sublimée » de soi-même. Être vu n’était pas un moteur quotidien, ça le devient, malgré nous (ok, ton copain Instagram a un peu accéléré le processus mais tu l’as racheté, c’est dire).

Dans les moments moins joyeux, le nombre de notifications que tu fais clignoter sur mon téléphone devient un masque à oxygène toxique, un fil barbelé qui retient mal à la vie sociale. En m’indiquant bien à quel point, si je disparais un peu, je suis oublié à une vitesse record.

Alors Facebook, je veux que tu saches que si je ne te quitte pas, c’est parce que mon travail m’oblige à être là. Ce qui fait tout de même un gros détail.

Je n’oublie pas les bénéfices collatéraux. Les quelques amis éloignés que j’aurais perdu de vue sans toi. Les petits miracles de vrais échanges ponctuels que nous n’aurions jamais eu sans toi. La facilité que tu offres pour rentrer en contacts avec un auteur que j’ai aimé lire ou un anthropologue que je rêve de rencontrer (Et Madonna aussi hein même si je suis pas sûr à 100% que ce soit elle qui me réponde ahah).

Je n’oublie pas non plus que je déteste ce que tu fais de moi, ce que tu fais de nous.

Ma wishlist 2015

Alors que ça a toujours très bien marché pour moi, cette année, j’ai commis l’irréparable en ne formalisant pas mes voeux pour l’année. 2015 tiendra donc en une seule image faites de destinations voyage et de rencontres espérées. Facile.

La Thaïlande, on dirait que tout le monde autour de moi connait. Sauf moi. A chaque fois que j’ai prévu d’y aller, il y a eu un imprévu. Pour cette année, j’y crois !

Le Japon ne m’attire pas mais Miami non plus ne m’attirait pas et j’ai adoré. OK, c’est un peu 2 salles, 2 ambiances, j’avoue. On doit y aller depuis tellement longtemps, ce serait bien que ça se concrétise maintenant.

Je n’ai jamais tellement rêvé de croiser les personnalités que j’admire. J’ai trop souvent été déçu (Le Festival de Cannes a été meurtrier dans ma vie). Je fais donc une exception de taille en espérant croiser 2 actrices belles, talentueuses et reconnues (Julianne Moore et Robin Wright) et un acteur beau, talentueux et pas encore assez reconnu (Matt Bomer).

Evidemment, si on part en road trip de la Thaïlande au Japon avec Robin, Julianne et Matt, ça fera un peu un strike. Mais d’un coup, j’ai peur de mettre la barre un peu haut.

Verdict en 2016 sur cette technique infaillible qui continue à n’aider personne à m’offrir des cadeaux à Noël (au pire, je dirai pas non à une journée dans un SPA de rêve hein si vraiment vous cherchez).